Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
Vous n'êtes pas identifié.
bonjour
je commence seulement la teinture végétale, pour la reliure et les livres d'artiste entre autres. J'utilise des fils de coton ou de lin; je travaille en tissu le coton ou le lin ou les mélanges. J'ai suivi beaucoup de posts sur les forums FR sur la teinture par macération ou fermentation (ou par teinture alimentaire), toutes les pistes peu énergivores et écono-logiques qui m'attirent.
Toutes les infos pointent vers le fait que c'est super pour les fibres animales; PAS pour le lin et le coton. Au XIXè j'ai le souvenir qu'ils "animalisaient" le coton par trempage dans du lait de vache; certains Américains le font par trempage dans des crottes animales (yiiiiks).
Question 1. Quelqu'un pourrait m'orienter? Sinon je suis limitée aux cuves indigo pastel si je veux rester "durable" avec le coton et le lin.
Question 2. Karin Delaunay propose dans son livre Teintures Naturelles de faire suivre l'alunage du coton par un trempage dans du lait de soja, avant de teindre. Je comprends bien que le recours au soja est dû à sa source (une teinturière japonaise). Si je le fais au lait écrémé, pourquoi ne pas le faire AVANT toute la procédure? Merci!
Hors ligne
Bonjour Christiane,
Un peit détour par la rubrique Présentaion là http://forum.tricofolk.info/forum/viewforum.php?id=39
Serait le bienvenue, c'est toujours plus sympa de se connaitre un peu mieux.
Merci
Hors ligne
j'ai déjà entendu parlé d'animalisation du lin, ou du chanvre dans un mélange d'excréments de moutons et de lessive de soude, et un mélange d'huile et de lessive de soude pour le coton. Mais au lait ? certains laissaient les fibres sous la litière dans la bergerie pour obtenir ce même résultat.
Hors ligne
Ma fille a eut pour ses travaux d'école d'archi à travailler les teintures naturelles. Elle a choisi la garance et elle avait fait tremper le coton, le lin et la laine dans de l'urine ( la sienne en l'occurrence) cela faisait partie des procédés. Je ne sais pas si cela t'aidera ... Sinon on m'a conseille le livre de Marie Marquet il est en commande. Bonnes recherches et expériences ;-)
Hors ligne
bonjour, j'ai copié:collé dans la présentation, comme demandé
dans le Karin Delaunay, p 68 avant sa recette "apport de protéines de soja", q'uelle utilise souvent écrit-elle pour de plus belles couleurs: "dans les recettes de mordançage du manuel Roret de 1854 on parle d'immersion de fibres dans du lait de vache pour faciliter la teinture après mordançage à l'alun de potassium". Les excréments: j'imagine que traditionnellement c'était moins cher (et moins sacré) que le lait, qu'on n'écrémait en outre pas. J'imaginais utiliser du lait écrémé pour ne pas poisser le coton/lin mais si on trempait le coton dans less soude/huile, ça changerait la donne... J'imagine que "l animalisation" est une façon d'accrocher des protéines animales à des fibres végétales, je préfère franchement le lait. L'urine: j'en aurai pour ma prochaine cuve à l'indigo, pourquoi pas? on est des animaux et il y a des rejets de protéines dans l'urine... quel post poétique !
merci
Hors ligne
bah ! oui animaux, végétaux, tous des usines chimiques plus ou moins compliquées ! perso il y a longtemps que j'ai quitté la vision noir/blanc sale/propre enseignée dans mon enfance ! ce fut nécessaire et même vital dans mon premier métier (infirmière) ! et j'adore expliquer aux enfants dégoutés par la crotte mais qui jouent dans la terre que celle ci est de la crotte de vers de terre !!! (pour faire simple) ça les fait beaucoup rire en général ! (mais ça choque parfois les adultes qd ils réalisent )
la poésie est dans le résultat : les fesses propres et le bien être du patient, la magie des couleurs et le plaisir à les travailler ... bref la Vie quoi !
Hors ligne
je ne me souviens plus du tout du % de lessive de soude par rapport à l'huile, mais ce mélange est ce que j'utilise pour faire du savon de Castille ! pour le lait, je suppose qu'en ferme, on ne gaspillait pas donc ce devait être du lait tourné. Voire du sérum restant du fromage ?
Hors ligne
A tout hasard je te pose la question mais comme tu semble t'être déjà bien renseignée, elle est peut-être stupide, mais as-tu regardé dans l'ouvrage de Dominique Cardon ? Je sais qu'elle en parle un peu pour ce qui est du rouge d'Andrinople.
Hors ligne
Cardon: normal de poser la question à une débutante, j'aurais fait pareil; j'ai le livre sous la main, je vérifie via rouge d'andrinople mais car l'index je n'avais rien vu
j'ai trouvé entretemps que isatinctoria et alizarine indiquent sur leurs site qu'elles animalisent le coton, je poursuis la recherche et reviens avec plus d'info
J'ai retenu chez alizarine bain d'huile tournante =?? et de lessive de soude (les Indiens baignent le coton dans l'huile de ricin (castor oil); suivi de bains de crotte puis d'engallage. J'ai les proportions et les détails techniques via un site américain, je retrouverai dans mes notes; mais je vais adapter pour moins de manoeuvres
Autre raison pour mon peu d'entrain: je travaille dans un grenier avec évacuation d'eau difficile (j'y travaille la céramique, il y a un bac de récupération avant éjection de l'eau -> si je dois rincer des crottes ça va rester longtemps...); si je dois travailler les crottes à la cuisine, c'est divorce en vue... donc
Et enfin, nos pauvres agriculteurs doivent jeter tant de lait, récupérons-le.
Le lait de soja chez les Japonais: c'est après l'alunage et avant la teinture; mais comme je compte fermenter et ne pas mordancer, je vais faire l'essai de tremper trois échantillons de coton décati:
- sans mordancer, bain au lait entier;
- sans mordancer, bain au lait écrémé;
- au mordançage acétate d'alumine suivi de bain de craie à la michel garcia (je dois lui écrire pour lui demander son avis sur cela et sur le pourquoi de la série huile tournante/lessive/crotte/engallage);
- sans mordancer, bain à l'urine, bain de mordant qui se fera dans la cabane du jardin où les zoms iront déposer leur précieux butin pendant les quelques jours de récolte
ça me fera quatre petits seaux pour commencer
J'ai récupéré des seaux de mayo de la friterie du coin, ils sont opaques et ferment bien, puisque j'ai compris que la fermentation doit être dans l'obscurité, je crois.
merci de votre aide, je vous tiendrai au courant de mes tests.
Je commence demain matin une mini cuve d'indigo à la banane très mûre. Je vous dirai si ça prend.
Hors ligne
Oui oui tes essais m'intéressent, même si je doute qu'un jour j'aurais le courage de faire ce genre d'animalisation
Au lait de soja, par contre, j'essayerais sûrement un jour.
Isa (tinctoria) est très sympa, peut-être que si tu la contacte, elle répondra à tes questions. Autrement il est possible que Blanchette ait déjà fait ce genre de tests (à mon avis la reine de la teinture par fermentation, j'ai vu ses couleurs en vrai, hallucinant), malheureusement, elle n'est pas sur le forum ces temps-ci, je me demande si elle a encore internet
Hors ligne
merci pour la piste "rouge d'andrinople" à partir de garance car j'ai trouvé procédure détaillée en français (doses huile rance et fiente etc) sur internet, entre autre via google books gratuits, comme le Traité complet des propriétés, de la préparation et de l'emploi .des matières tinctoriales Par Johann Carl Leuchs.
Il reste à comprendre comment moderniser et élargir à la technique de fermentation?
Je continue demain
Hors ligne
Bonjour
Comme promis voici le résultat de mes cogitations sur le sujet, ce que j’ai comme projet pour mon blog à venir de « work in progress » sur les teintures végétales.
Je copie le projet d'article
Comment arriver à des couleurs vivantes sur coton et lin en fermentation et en macération ?
Je commence seulement la teinture végétale, pour la reliure et les livres d'artiste entre autres. J'utilise des fils de coton ou de lin; je travaille en tissu le coton ou le lin ou les mélanges. Plutôt que la teinture par décoction/bouillon, j'ai privilégié les posts sur la teinture par macération ou fermentation (ou par teinture alimentaire , que privilégieront à mon avis mes copines relieuses qui n’ont que quelques fils à teindre à la fois). Toutes ces pistes sont peu énergivores et écono-logiques, mais toutes les infos pointent vers le fait que c'est super pour les fibres animales, mais PAS pour le lin et le coton.
J’attends de judicieuses suggestions des spécialistes , mais je dois me décider vu que mes bains de fermentation ont commencé, je dois avoir du matériau sous la main pour tester sous peu. La macération sera pour après.
Je vais tester des préparation du coton et du lin qui seront 1 & 2/ bain de lait entier après tanins ou sans tanins 3 & 4/ bain d’huile après tanins ou sans tanins 5/ bain d’acétate d’alumine suivi de bain de craie 6 & 7/ ajout d’écorces dans le bain de teinture pour aider à la fixation pour les versions 2 et 4. J’expose ci-dessous d’où je dérive mes tests. Oui, je vais mordancer une partie du coton à l’acétate d’alumine avant fermentation. Ne le dites pas aux puristes. Il faut un début à tout et je commence par le plus difficile, je crois. Je sous-doserai les bains puisque j’ai bien lu ce qu’en dit Anne Rieger dans une interview : ce n’est pas l’alun en soi, c’est le dosage qui ternit les couleurs à la longue.
Mes notes.
Je lis beaucoup avant de commencer, pour ne pas me perdre quand je ferai les premiers essais. Et puis parce que j’aime bien faire l’expert. J’ai quelques livres (voir biblio) . Et j’utilise bien sûr internet pour mes connecteurs à d’autres explorateurs. Les deux forums de trempeuses qui m’ont aidé à comprendre: http://forum.tricofolk.info et http://couleursvegetales.forumgratuit.org/.
Je mets de côté les passages de livres anciens sur googlebooks qui détaillent la procédure d’animalisation du coton pour le rouge d’Andrinople, longue, fastidieuse, puante (crottes de bique entre autres). Deux courageuses teinturières la pratiquent : isatinctoria et alizarine. Les Indiens baignent le coton dans l'huile de ricin (castor oil); suivi de bains de crotte puis d'engallage. On trouve les proportions et les détails techniques sur les sites américains. Je cherche une autre voie.
Je garde l’idée de bain de lait de vache, puisque c’était une technique des teinturiers anciens. Procédure : tremper dans du lait tiède dilué dans de l’eau, sécher, retremper et sécher encore deux fois. Rincer en lessive faible 5% soude.
Je ne pratiquerai pas le bain de lait de soja au vu des résultats publiés par Diane & Cie de TurkeyRedJournal, mais je serais bien tentée de faire un test en bain de bouillon de poule (collagène et protéines, ça doit simuler la laine sur le coton non ?). J’oublie parfois mes bouillons un peu trop longtemps au frigo -> récup’ !
NB. Karin Delaunay propose dans son livre Teintures Naturelles de faire suivre l'alunage de la fibre par un trempage dans du lait de soja, avant de teindre. Je comprends bien que le recours au soja est dû à sa source (une teinturière japonaise).
Dans Plantes colorantes Teintures Végétales (2006), Michel Garcia expose page 17 comment mordancer à l’huile pour obtenir des couleurs vives sur fibres cellulosiques. Tremper le tissu dans une solution de 150ml d’huile de ricin sulfonée pour 3 litres d’eau tiède (je suppose après passage en bain tanique, mais rien n’est précisé dans le texte). Selon les vieux livres via googlebooks, d’autres auteurs chantent l’huile d’olive rancie (tournée tournante), le suif, le saindoux… J’utiliserai l’huile ou la graisse rance que j’ai sous le main (la coco rouge qui a tourné, par exemple, bien avant la date de péremption). Répéter l’opération trois fois en séchant entre les passages (garder le même bain). Laver le tissu dans une solution faible de cristaux de soude (5%). Tordre, rincer.
Dans De la Garance au Pastel (1996), Michel Garcia interviewe Anne Rieger sur ses teintures de laine par fermentation. Page 114 elle précise que « pour les textiles végétaux, une préparation supplémentaire est nécessaire, à base de tanins et d’huile, sans plus de détails.
Dans The art and craft of natural dyeing, traditional recipes for modern use, de J. N. Liles, je crois avoir compris pourquoi les Indiens utilisent les crottes de bique pour « animaliser » le cotton. Il détaille le bain de fixation (je traduis). « Les fibres cellulosiques mordancées à l’alun doivent être passées en bain de fixateur avant la teinture. Tremper le textile pendant trente minutes dans une solution chaude (40-60°C) de phosphate de sodium (Na2 HPO4) ou de craie (CaCO3). Rincer. (…) La solution sert à fxer l’alun et à éliminer l’alun non fixé. » Les excréments animaux contiennent des phosphates de calcium et de sodium. C’est bien OU et non ET. Je choisis donc… le bain de craie. Recette : ajouter 15 à 30g de craie (ou de phosphate) par 4 litres d’eau. Je retiens : 2 cuillers à café de craie par litre d’eau.
Dans Couleurs végétales (2002), Michel Garcia expose page 44 comment fixer des couleurs vives sur les fibres cellulosiques: aluner engaller, aluner
Page 50, il mentionne le mordant des Indienneurs qui est la première version de la recette « acétate d’alumine » (AA) qui a fait son succès aux States. On peut acheter l’acétate d’alumine (48 euros le kilo chez http://alysse-creations.info/laine-et-t … ants.html; en version alimentaire « chimiquement pure » : 107 euros à la droguerie Le Lion qui n’a pas en vente la version teinture). On en utilise 5% de PTS, soit 5g par 100g PTS, ce qui revient à 25 centimes si mes calculs sont bons. On peut le faire soi-même mais c’est moins précis comme dosages. Comment le faire pour quasi rien ? La première version de Michel Garcia, dans Couleurs Végétales : 100g alun dans de l’eau tiède (l’aluncoûte 7.95 euros le kilo chez Le Lion); 50g de cristaux de soude ; ajouter petit à petit du vinaigre jusqu’à ce que la solution soit limpide (repos une minute entre chaque ajout). « Ce mordant ne peut être conservé indéfiniment. » Il l’épaissit d’amidon ou de dextrine pour des impressions au tampon (de plâtre ou de polystyrène, styrodur).
La recette de Jacques Chouteau (dans Teintures Naturelles de Karin Delaunay) est très proche de celle que Michel Garcia utilise depuis quelques années et me semble plus simple que les autres versions de Liles ci-après (j’adapte à mes quantités pour les tests): verser 100g d’alun en pâte (écrasé dans un peu d’eau tiède ) dans un grand seau d’eau à 30°C ; verser doucement 50g cristaux de soude ; fouetter ; ajouter 1 litre de vinaigre blanc. Attendre limpidité. Tremper tissu mouillé et frémir 1 heure ; essorer ; sécher à cœur. Teindre ou conserver.
NB. J’utilise des seaux et de l’eau tiède ou chaude ; je ne chauffe pas ; je laisserai plutôt tremper trois jours.
NB. Dès que je serai un peu avancée dans les tests, je garderai le même bain de mordants, que je renourrirai d’acétate d’alumine que j’aurai acheté chez Alysse Créations. Ça me permettra de voir un peu les quantités. Sinon, je calculerai la densité pour évaluer la teneur.
NB. J’avais noté au stage de Michel en 2010 : le lin doit être trempé dans solution gallique avec acétatalunage (12g d’acide gallique pour 3 litres d’eau tiède pour 60g de lin ? NB : les:tannins sont invisibles, si des taches sont laissées, elles se révèleront dans la teinture ultérieure -> bien remuer le tissu pendant engallage.)
Avant de teindre, tremper le tissu dans un bain de craie pour fixer l’alun: 2.5kg de craie dans 7.5 litres d’eau ; dix minutes, bien remuer, essorer, rincer (bien rincer ! voir expériences des filles de Turkeyred), teindre immédiatement.
NB comparer au fixateur de Liles. Ici : 33 grammes de craie par litre, chez Liles : 8 grammes. J’opte pour la version lourde : 30 grammes par litre. J’ai des tonnes de craie à la poterie, de toute façon…
La recette de Michel Garcia au symposium Shibori International 2008 (selon turkeyred) : 50g de sulfate d’alun et 50g d’acétate de calcium dans un litre d’eau. Tremper le textile quelques minutes dans le mordant à température ambiante ou le peindre sur le tissu. Sécher au séchoir. Fixer par bain de 30 g de craie et 5 grammes d’amidon dans 4 litres d’eau chauffée à 70°C (pour dissoudre l’amidon). La solution AA conserve une semaine, MG la met en bouteille en ôtant l’oxygène (système vin).
Le bain d’acétate d’aluminium selon Liles (p. 21 The art and craft of natural dyeing) peut être conservé quatre semaines et être utilisé plusieurs fois jusqu’à épuisement. Voir la variante Garcia ci-dessous.
150g d’alun dans 1 litre d’eau chaude. Refroidir. Ajouter 10g de craie en pâte avec eau. Dissoudre 50g d’acétate de calcium dans 1 litre d’eau ( ?? source d’acétate de calcium ??). Ajouter à la solution alun/craie. Mélanger deux minutes. Repos 30 minutes. Décanter la partie limpide. Refaire une troisième fois. Remplir le premier bain de 1 litre, repos, décanter. Embouteiller le mordant obtenu en bouteilles fermées. Le diluer selon besoins. Tremper une nuit les fibres (CSl) dans le mordant à température ambiante. Essorer, sécher. Teindre après une semaine minimum. Pour des couleurs plus vives, remordancer. Traiter en bain de craie juste avant de teindre.
Wiki : pour faire de l’acétate de calcium, tremper du carbonate de calcium (coquilles d’œufs ou mes expériences de moules cuites à 1000°C ?) dans du vinaigre - mais dosages ? Demander prix au kilo en version non alimentaire.
Page 23 de Liles, la recette d’acétate d’alumine à la Molony (seul défaut : n’est pas impeccable si on utilise des produits de jardinerie, car peut contenir fer) : ajouter à 4 litres de vinaigre blanc 500g de chaux aérienne. Repos deux heures, en mélangeant de temps en temps. Repos au calme 48 heures. Décanter la part limpide. Densité : 1.09. Ajouter 8 litres d’eau au sédiment. Repos, décanter. Densité 1.06. Vous avez obtenu de l’acétate de calcium. Jetez le sédiment (ou l’utiliser comme plâtre ?).
Pour 4 litres d’acétate de calcium, ajouter doucement 1kg d’alun. Mélanger. Repos 24h. Décanter. Densité de la part limpide : 1.09. Rajouter 8 litres d’eau . Repos 24h. Décanter. Le mordant obtenu = 1.06. Utiliser tel quel ou diluer maximum 50% de son volume en eau.
NB
Il utilise 2.5 litres d’acide acétique à 40% pour 1.5 litres d’eau, ce qui ferait 25g acide acétique pour le bain ; or le vinaigre contient 5-8% d’acide acétique. J’ai substitué, on verra bien si je fais l’essai.
La solution AA « chimique » sur site Alysse : « Bien laver les fibres (au besoin, laisser tremper la soie au préalable 12 h, afin que l'eau pénètre au coeur de la fibre) Diluer l'acétate d'alun dans un peu d'eau chaude, puis le mettre dans suffisamment d'eau pour recouvrir vos fibres à mordancer. Plonger les fibres dans le bain, faites chauffer 40 mn à 80°C et remuez de temps en temps. Laissez refroidir et rincez. «
Expérience coton de Turkeyredjournal (et photos) via http://www.turkeyredjournal.com/archive … Souza.html
Tests très positif pour coton et acétate d’alumine à 5% de PTS : cachou, fustic, myrobolan, garance, chataigner, gaude, osage orange, tesu. Pour l’uniformité de cochenille et campêche, elles ont utilisé les sels de Glauber (forme naturelle décahydratée du sulfate de sodium).
Réponse à ma question sur cotton/lin et fermentation – maceration
• de Marylene de http://shadesoflynx.blogspot.be I don’t have any experience with the dyeing of cotton and other vegetable fibers, using the fermentation method, yet ! But I think it must be possible. My guess is, you will need to do some scouring of the fibers first and a mordating bath. You can use some tanning bearing plants to do that like gallnuts for instance.
I think a will give it a go next summer:)
• Réponse de Martha de http://martha-herba.com : encore en attente
• Réponse de Blanchette par mail privé: encore en attente
Hors ligne
vraiment très intéressant
Hors ligne
Quel boulot ! J'espère que tu trouveras rapidement les réponses que tu attends et que tu parviendras à tes fins !
Hors ligne
Le sujet m'a intéressée mais hélas, il n'y a pas le résultat des tests.
J'ai donc essayé de teindre du fil de chaine coton assez gros avec de la teinture alimentaire après "animalisation" dans un bain de lait et d'eau.
Avant le bain de lait, je fais 2 essais "classiques" avec gros sel et avec vinaigre en chauffant pendant 35 mn environ pour voir. Finalement j'abandonne car la fibre est en train de cuire et il reste beaucoup de teinture dans le bain.
Essai réussi avec trempage du fil coton dans un mélange eau / lait pendant 17h. Vu la quantité de fil, j'ai simplement rincé la casserole dans laquelle j'avais bouilli du lait - donc mélange léger -
Rinçage rapide du fil sous l'eau courante sans presser le fil
Bain de teinture alimentaire tiède eau (2/3) + vinaigre (1/3) + quelques gouttes de détergent à vaisselle.
Je ferme le récipient hermétiquement (pas certaine que cela soit nécessaire)
Je laisse à température ambiante et après 2h00, le fil de coton a déjà absorbé beaucoup de teinture.
Au bout de 24h, toute la teinture est absorbée et le fil est d'une couleur verte soutenue.
J'en ai lavé la moitié avec une lessive pour lainage et la couleur n'a pas bougé.
Dernière modification par Chantal (14-05-2014 07:24:01)
Hors ligne
Chouette résultat !
Merci pour ce retour d'expérience très instructif... et rassurant... les écrits que j'avais trouvés sur l'animalisation de fibres végétales évoquaient des ingrédients tels qu'urine, crottes variées... et je suis certaine que mari et enfants n'auraient pas aimé du tout du tout que je tente l'expérience Tes ingrédients sont bien plus acceptables et passeront inaperçus (parce que c'est sûr, j'essaierai !!!)
Hors ligne
Voilà qui est hyper intéressant, un grand merci pour toutes ces infos et ce retour d'expérience.
Pour les petits filages de coton bio, c'est chouette d'avoir maintenant sous la main des techniques simples et peu polluantes.
Hors ligne
Merci pour ton retour d'expérience Chantal ! C'est vraiment intéressant. Je crois qu'on peut faire avec du soja aussi, mais les restants de lait ça me va bien mieux
Hors ligne
J'ai oublié de préciser que j'ai lavé le fil coton au détergent vaisselle avant.
Je ne sais pas si cela a une incidence mais un essai sur un morceau de tee-shirt blanc du sac à chiffons (non relavé) n'a rien donné de satisfaisant.
Peut-être à cause des résidus de lessive et de calcaire.
Je refais un essai avec un morceau trempé dans le vinaigre et un autre lavé au détergent vaisselle.
Ce serait bien si la teinture prenait aussi sur les tissus.
A suivre .....
Hors ligne
Résumé des essais de teinture alimentaire après trempage dans un mélange léger eau/lait :
Bon résultat, sur le fil de chaine brut en coton ; toute la teinture du bain est absorbée en 24h
Echec sur fils coton du commerce (l'un pour tricoter, l'autre pour crocheter), et sur tissu tee-shirt blanc ; la couleur est pâlichonne et il reste beaucoup de teinture dans le bain
Donc, faire un essai avant de se lancer sur des quantités plus importantes
Hors ligne
Peut-être que les cotons du commerce sont apprêtés ?
Hors ligne
j'ai vu ce Week end une jeune dame qui teint ses cotons en "mordançant" avec du lait de soja et utilise des teintures végétales.
pour celles qui ont fait des essais, comment ont vieilli vos échantillons?
Hors ligne
J'ai "animalisé" du coton avec du lait de vaches très dilué dans l'eau, puis teint avec des teintures alimentaires.
J'ai tissé un tapis que j'utilise depuis 4 ans. Les couleurs ont pâli de façon régulière mais n'ont pas un aspect délavé et restent agréables à l'oeil ; je le lave régulièrement à la lessive, à la main ou en machine.
Le résultat doit être meilleur si l'on utilise des teintures pour coton.
En teinture végétale avec noix vertes, je n'ai pas mordancé et la couleur résiste bien.
Dernière modification par Chantal (28-05-2019 12:49:50)
Hors ligne
merci Chantal
Hors ligne
merci pour cette expérience, Chantal, expérience que j'avais loupée à l'époque. Vinaigre et coton/lin ne font pas bon ménage, c'est de l'alcalin qui leur faut. La laine et la soie privilégient l'acide. Raison peut-être de tes résultats aléatoires sur coton? Je n'ai pas expérimenté plus avant puisque l'utilisation d'acétate d'alun à la Garcia remplace toutes ces techniques compliquées (et parfois puantes).
Fanetissage: comme écolo convaincue, j'aime pas trop le soja, souvent peu local et surtout très ravageur de l'environnement alors que le lait de vache fait pareil en mordançage (et mieux!). Et que les bovins entretiennent l'environnement contrairement à ce que chantent les uns et les autres, sur la foi d'on ne sait quelle rumeur urbaine. Ne pas se laisser avoir par des modes comme le soja est mon credo (dis-je assez bas, car au début de mon écriture de livres de nutrition en 1998 j'ai prôné le soja - j'étais une passionaria du végétarisme, j'ai changé d'avis quand j'ai bossé le sujet du soja).
Hors ligne