Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Bonjour,
J'ai l'intention de construire un grand métier à tisser, avec 24 cadres et ratière, et navette volante.
Pour l'instant je cogite, je pars dans tous les sens, et j'essaie de sortir de la boite logique...
Concernant le rentrage et le piquage des fils un à un, c'est sans doute l'opération la plus fastidieuse du tissage. Je me demandais s'il n'était pas possible de réaliser en amateur, quelque chose qui serait plus ou moins mécanisé.
Comment faisait-on / fait on dans l'industrie ? Quel est le principe utilisé ? je n'ai rien trouvé à ce sujet sur le web.
Merci d'avance pour vos lumières...
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Je trouve l'opération de rentrage tout aussi divertissante que le tissage des duites.
Je ne crois pas qu'un tel système existe mais s'il existe, il y aura bien quelqu'un du forum qui répondra en ce sens.
J'ai vu, en Sardaigne des ouvrières rentrer des fils manuellement avec une grande dextérité et rapidité.
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Je suppose que dans l'industrie on attache les nouveaux fils de chaîne aux anciens avec un noeud, il existe d'ailleurs des petits outils qui permettent de faire ces noeuds automatiquement. Donc peu ou pas du tout de nouveaux passages en lames une fois que le métier est monté.
Cela dit comme dit Boz, pour moi aussi l'étape d'avant le tissage est divertissante si ce n'est davantage qu'une fois le métier monté et le tissage en route. Je ne me chronomètre pas mais samedi j'ai passé en lisse 320 fils (très fins les fils) en une heure.
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Alors la... Le coup des noeuds, je n'y aurais jamais pensé... Merci!
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Des nœuds ou de la colle.
Regardez ici à 2:30
https://www.youtube.com/watch?v=2W9UBVj … 363.399841
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oh super belle mécanique - et le stock de fils fait rêver - merci du partage
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pour moi aussi, toutes les opérations avant le lancer de navette sont très plaisantes, j'y prends au moins autant de plaisir qu'au tissage.
Je pense que les opérations de rentrage/piquage se font le plus souvent à la main, mais il existe, (je crois m'en souvenir) des mécaniques qui le permettent.
Cela dit, dans l'industrie, on noue (on colle) les nouveaux fils aux anciens déjà rentrés/piqués.
Ou bien, on conserve l'ensemble des cadres/peignes remplis pour une prochaine utilisation.
Mais le problème ne se pose pas pour les métiers munis d'une mécanique d'armure (type Jacquard) car là, le rentrage est toujours le même.
Kentaro, conserve le rentrage/piquage à la main : c'est l'opération la plus méconnue du tissage, et... la plus noble !
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C'est exact, j'ai moi-même pratiqué - et même 4 ou 5 fois, sinon davantage - cette opération consistant à renouer une nouvelle nappe à la fin d'une ancienne.
Cela est fastidieux, pour le coup, bien plus que de pratiquer un nouvel enfilage.
Je l'ai fait pour changer la couleur de la chaîne. Egalement, une autre fois, parce que j'avais quatre brins ensemble formant un seul fil, cela m'était moins difficile que de refaire l'enfilage purement et simplement.
J'ai aussi pratiqué cette technique car je devais enfiler "x"fils à un par dent de peigne et ensuite "x" fils à raison de deux fils par dent de peigne. Une seule erreur et c'était tout l'aspect du tissu qui aurait comporté un défaut très voyant. Ayant réussi une première fois et après avoir tissé toute ma longueur de chaîne, j'ai souhaité refaire la même chose en inversant les couleurs chaîne/trame - juste pour voir - ; j'ai donc choisi de nouer la nouvelle chaîne à l'ancienne pour profiter du fait qu'il n'y avait aucune erreur.
Dans l'industrie, sûrement qu'ils pratiquent le "renouage" mais en ce qui te concerne, c'est une première fois, donc tu n'as encore rien à te raccorder !
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Au musée de Bussières (42...) on nous explique que le "nouage" (je crois que ça porte un autre nom (?)) était fait par des pro qui ne faisaient que ça.
A tel point que ces dames le faisaient sans regarder et (re)à tel point que certaines avaient à côté d'elles un bouquin et qu'elles lisaient leur roman tout en "nouant" les fils de chaîne.
Il ne s'agit pas d'un nœud : les 2 fils sont pris entre les doigts enduits de poix, ils sont roulés ensemble et le tortillon obtenu est plaqué contre le fil, dans le sens de la marche, donc vers l'arrière pour ne pas qu'il gêne lors de la traversée lisse/peigne.
Et puis c'est bien de passer des heures à préparer la chaîne : c'est la partie immergée de l'iceberg, le temps que le non-tisserand ne soupçonne pas, c'est ce qui donne sa valeur à la pièce réalisée de par le travail que cela demande.
Il me plaît de dire à des visiteurs que j'ai passé 20 heures à préparer la chaîne, depuis la recherche de l'idée, la préparation sur l'ordinateur, les calculs, les différentes opérations avant de lancer la navette, et que j'ai mis 3 heures à véritablement tisser...
Celui qui vend ou tente de le faire peut ainsi justifier du prix proposé !
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ok, ok, c'est bien compris...
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