Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce forum et j'aurais quelques questions à poser à tous les pros du filage!
Je viens de commencer l'élevage de vers Polyphemus pour la soie. J'aimerais bien apprendre à filer, mais je dois avouer être plutôt confuse concernant les différents types de rouet. Je vais travailler une fibre plutôt courte (environ de 6 à 8 pouces), puisque je ne tuerai pas mes vers dans leur cocons. Quelle serait le meilleur rouet pour travailler une courte fibre de soie? J'aimerais obtenir un fil plutôt fin avec ma meilleure soie et je vais aussi tisser la soie restante après le brossage de ma fibre. Je suis débutante, alors j'imagine qu'un choix économique serait le mieux. Y a-t-il aussi un bon modèle de métier à tisser disponible pour la soie? Je n'ai pas besoin qu'il soit très large, je ne pense utiliser un très large métrage pour mes créations.
Merci à tous et toutes!
Zeka
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Zeka, ton projet est passionnant !
Malheureusement, je ne suis pas expert en matière de soie.
Néanmoins, peut-être te faudrait-il un rouet qui ne "tire" pas trop le fil, comme le Little Gem, par exemple.
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Bienvenue Zeka !
Hélàs je ne peux pas t'aider beaucoup non plus...Je n'ai jamais filé de soie. D'ailleurs il me faudrait réparer cet oubli !
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Bienvenue Zeka. 6 à 8 pouces, pour moi ce n'est pas court
Tous les rouets conviennent pour la soie, il faut juste un rouet assez rapide pour tordre suffisemment ton fil si tu souhaite le faire fin.
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Cherche sur google, en anglais, j'avais un jour aperçu un éleveur de soie. Cherche silk worm?
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Y a pas quelqu'un "d'avant" sur ce forum qui élève des vers à soie ? J'ai peut-être rêvé...
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Marie des soies de Marie file la soie de ses cocons sur un Ashford traditionnel, je l'ai vu sur la photo d'un article le journal
Moi j'ai filé la soie de ses cocons sur un Saco double entraînement, mais on pourrait filer sur n'importe quel rouet.
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moi j' ai filé des cocons de Marie sur le S 17 çà va bien aussi .je pense comme Marie claire pour les cocons ,çà peu se filer sur tous les rouets
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Bonjour,
je pense que le problème principal avec ces soies sauvages est de les peigner ou carder pour pouvoir les filer. Cela ne semble pas poser de problèmes avec les soies sauvages asiatiques mais beaucoup plus avec les soies sauvages nord américaines provenant des Telea polyphemus et antheraea polyphemus qui apparamment contiennent trop d'impuretés pour être utilisés industriellement? Je pense que l'amateur peut le faire mais cela doit être assez fastidieux avec des petites cardes à chat ou quelques choses comme cela.
Peut être faudra t'il décreusé les cocons c'est à dire enlever le grés qui entoure la fibre pour pouvoir la carder ou peigner et filer ensuite.
Le filage ne doit pas poser de problème avec n'importe quel rouet, certains sont probablement plus faciles mais on peut s'adapter aussi si le rouet est parfaitement réglable.
Le tissage ne doit pas poser de problèmes particulier. J'ai vu utiliser de la bourette de soie qui doit ressembler à ce qu'on pourrait obtenir avec ces cocons,évidemment tout dépend de la grosseur du fil. Pour un tissu léger et agréable il faudrait un fil qui permette de créer un tissu avec un minimum de 10 fils au cm voire moins mais ce ne doit pas étre facile. Tout dépend de la faciliter à carder cette soie.
Par contre avec un fil un peu grossier retordu on obtient des fils agréables à tricoter.
Bon je pourrai parler encore de cela. En tout cas je suis intéressé par la suite de l'expérience; j'aimerai connaitre l'origine de cette soie.
Amicalement, Jean Pierre
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Merci à tous pour vos réponses!
Je crois avoir vu quelques rouets intéressants. Je devrais bientôt m'équiper pour pouvoir commencer mes expérimentations au printemps. Je vous garderai au courant des dévelopements et je compte bien me pratiquer rapidement avec de la soie de Luna Moth. Ce n'est pas l'idéal pour de la production, mais j'ai plusieurs cocons qui pourraient être adéquats à la pratique.
En attendant, voici un lien sur la soie de Polyphemus. Je compte travailler cette soie en élevant mes propres chenilles, c'est plutôt joli!
http://www.wormspit.com/polyspin.htm
Dernière modification par Zeka (22-10-2007 19:40:54)
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Bonsoir.
Effectivement d'après le site il semble assez facile de travailler ces cocons mais c'est un travail de bénedictin. Je présume que les chenilles proviennent d'un élevage pour nourrir des lézards ou quelques autres reptiles. Cela m'intéresserait et certainement d'autres personnes d'en savoir un peu plus sur leur élevage.
En tout cas c'est très intéressant.
Bravo
Jean-Pierre
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Le Polyphemus est une espèce facile à trouver directement dans la nature en Amérique du Nord. J'ai trouvé ma première femelle par hazard et c'est ce qui a lancé mon aventure avec les chenilles et la soie. Comme l'espèce n'est pas indigène, il est facile de les élever et de relâcher une certaine quantité d'adultes dans la nature, chose qui n'est pas possible avec le Bombyx Mori.
Le vers a soie est effectivement utilisé pour nourrir les reptiles, mais si on veut la soie, on doit préserver les chenilles jusqu'à ce qu'elles tissent leurs cocons. C'est effectivement un travail de moine, car les chenilles mangent beaucoup et sont très sensibles. Elles demandent donc beaucoup de soins, tout le temps!
Je suis en train de mettre le blog de mon élevage à date. Je vous donnerai le lien sous peu.
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À trouver en Amérique du nord ? Où exactement ? Je pense pas que ça puisse survivre au Québec...? Même si on peut faire pousser des chênes...il y en a un à côté de ma maison...
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Bonjour Esther.
Les Telea polyphemus et Antheraea polyphemus se rencontrent en Amérique du Nord et notamment au Canada. Mes sources :internet
En Europe on rencontre le Bombyx du Chêne dont la nourriture comprend d'autres végétaux.
En Asie d'autres variétés d' Antheraea qui donnent de gros cocons exploités pour le Tussah ou soie sauvage.
Des essais industriels ont été effectués pour exploiter la soie sauvage d'Amérique du Nord mais le traitement des cocons semble avoir été trop difficile
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Bonjour, Zeka.
Je ne connais pas bien la soie, ni le tissage de la soie.
Pour répondre à ta question concernant le métier, tout dépend si tu comptes utiliser la soie pour la chaîne ou seulement pour la trame.
Je ne pense pas qu'il en existe spécialement faits pour la soie.
Ce que je peux dire, c'est que les peignes pour la soie font souvent 40 dents au pouce (16 au cm), et souvent beaucoup plus.
(même chez nous, les mesures des peignes pour la soie se font en dents par pouce)
A mon avis, ce ne sera pas le métier lui même qui posera problème, (surtout si ce sont de petites largeurs) ce seront les accessoires : peigne, lisses (qui devront être très fines), et aussi les passettes pour rentrer la chaîne dans les lisses, pour piquer en peigne, qui devront être adaptées à la finesse des lisses et à l'étroitesse des "dents" du peigne.
J'ai vu aussi que les pièces en contact avec la soie comme les baguettes d'encroix par exemple, étaient souvent en verre, plus lisse que le bois.
Ces matériels peuvent peut-être se trouver "d'occasion" dans des usines.... (?)
Où habites-tu ?
Dernière modification par Paul (23-10-2007 09:58:43)
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Bonjour.
Avec de la soie sauvage on obtient un fil relativement gros, beaucoup plus gros que les filés de soie obtenus par dévidage et retordage des cocons.
On obtient un fil qui peut s'utiliser pour des tissages de l'ordre de 8 à 12 fils au cm peut être plus avec des fils industriels. Ils ressemblent à des filés de laine ou de coton
Ces fils n'ont rien de commun avec ceux qu'on utilise traditionnellement dans le tissage de la soie
Les métiers et le matériel de tissage est le même que celui utilisé pour un tissage de coton, lin, laine. Ou plutôt on peut utiliser ces métiers.
Beaucoup de tisserands ont utilisé ou utilisent de la bourette de soie qui provient des déchets de filage et permet de créer un tissu de soie qui n'a rien a voir avec ce que l'on entend par tissu de soie mais que l'on peut baptisé pur soie.
Sur le site cité par Zeka on voit très bien le processus de transformation de cette soie et son tissage.
Quand on voit le résultat du peignage, on voit que l'on peut probablement utiliser nimporte quel rouet. Avec ces fibres on obtient du Tussah ou Tussor ou soie sauvage, la schappe est obtenue avec une partie des rebuts du peignage ou les déchets de cocon et la bourette arrive en dernier ce sont les déchets de déchet rien ne se perd dans la soie c'est comme la laine recyclée.
En tout cas bravo pour l'essai.
Jean Pierre
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Tout à fait d'accord avec toi, Jean-Pierre : si le fil est semblable à des fils habituels de laine ou de coton, le métier pourra être le même !
Etant donné que la question était posée, j'ai pensé que Zeka parlait d'un fil différent des fils habituels de laine ou de coton, d'où ma réponse orientée vers ces fils de soie dont la grosseur n'a rien à voir avec ceux qu'on utilise d'habitude !
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sujet tres interéssant,a suivre mais quel travail je suis admirative,bravo.
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Merci Jean-Pierre pour cette confirmation, décidément, on en apprend à tous les jours...Dire qu ça existe peut-être tout près de chez moi ! Je vais mettre mon cher ami Google sur la piste !
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Merci à tous pour les infos!
Ça m'éclaire de savoir que ce type de soie se travaille comme une laine ou un cotton, je ne croyais pas qu'il y aurait vraiment une différence (c'est tout dire!). Il est clair qu'il ne sagit pas du tout d'une soie traditionnelle faite en déroullant les cocons (1 seul fil) et en tordant plusieurs fils différents ensemble. Je désire surtout travailler la soie de cette manière car je ne pourrais jamais me résoudre à tuer les chenilles... En tant que super débutante, j'ai vraiment beaucoup de choses à apprendre!
Pour répondre à la question d'Esther, je suis en Oklahoma. La population de vers à soie sauvages est très abondante dans cette région. Le Polyphemus se trouve aussi au Canada, à l'exception de Terre-Neuve je crois bien. Il peut être périlleux d'essayer d'en trouver, mais avec un peut de patience...tout est possible!
Bonne Chance!
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Bonjour.
Dans le site web on voit très bien le travail artisanal de ce type de cocon et le résultat final en fil retordu je crois.
ce fil de soie est beaucoup plus gros que le fil du cocon du Bombyx mori ou vers à soie bien qu'il existe plusieurs variantes de celui ci. Il est formé de fibres courtes qui nécessitent un peignage
Le cocon du Bombyx mori lui est beaucoup plus fin et résistant. Quand il est intact c'est à dire quand on a ébouillanté ou passé au four celui ci et tué la chrysalide, est débarassé de ses fibres qui le rattachent a la branche est déroulé avec plusieurs autres cocons pour donner un fil qui sera mouliné c'est à dire retordu pour obtenir des fils très solides et très fins on pourra alors avoir des tissus de 40 fils au cm.
Les déchets sont cardés pour obtenir la schappe.
en Europe il ya le bombyx du chêne qui peut être utilisé mais il n ya pas de population assez importante et la soie sauvage asiatique est beaucoup moins chère et ceci depuis toujours.
Jean Pierre
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Zeka, pour ce qui est des chenilles, si j'ai bien compris elles deviennent papillons. Mais un papillon qui ne sait pas voler et qui meurt très rapidement. Ces bêbêtes là sont "conçues" pour se reproduire et produire cette soie.
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Oui, le Bombyx est le seul qui ne peut plus survivre a l'état sauvage. Il a été sur-élevé et sur-sélectionné artificiellement, ce qui a entraîné d'importantes mutations dans la race elle-même. Je respecte le fait que certains puissent se prêter à l'exercice de l'élevage de ces vers et à tout ce que ça implique. Pour ma part, je préfère essayer d'encourager une méthode plus naturelle avec le Polyphemus ou peut-être aussi le Cecropia.
Je vais appeler ça... ''Bio-Soie''!
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Bravo pour ton projet, Zeda. J'ai hâte de voir ton site. Le nom est bien trouvé.
ÉliDeNeige
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Zeka, je ne savais pas d'où tu étais mais mon petit doigt me parlait de pas loin...
Je ne connais pas les conditions hivernales de l'Oklahoma, mais j'imagine que les cocons doivent survivre au froid, hiberner, accrochés quelque part ? Comme toutes les autres chenilles(généralement moins appréciées des producteurs agricoles !) qu'on retrouve dans notre nature locale ? Faut-il les faire hiberner dans une remise, une cabane, un garage ? Existe-t-il une procédure particulière pour conserver chez soi ses chenilles et papillons ?
Ils ne sont pas migrateurs comme les grands monarques ?
Beaucoup de questions, je suis curieuse ! Il y a tant à apprendre !
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