Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Comment faîtes vous pour obtenir des pointes propres sur vos toisons brutes ?
Après avoir laissé tremper toute la nuit avec du détergent le résultat n'est pas parfait, je pense qu'il va falloir que je frotte entre mes doigts chaque pointe (pffff)
Je me demande si avant le trempage un petit coup de flickcarder sur les pointes n'aurait pas eu un meilleur résultat.
J'ai essayé la machine à laver : 1/ ça n'a pas mieux marché 2/ ça a feutré et c'est bien la première fois que je fais feutrer (involontairement) quelque chose sur le programme laine de cette machine.
Pour le nettoyage du suint (très très suintée la toison du rouge de l'ouest), j'ai laissé tremper avec du mir (mini-mir, mini-prix ...) dans deux bains successifs à 70°, une fois 10 minutes l'autre 15 minutes, puis deux rinçages de 20 minutes à 65° et 60°. Tout est parti. Mais les pointes restent sales.
Ben, je vais peut-être en faire hurler certains... mais si j'ai bien nettoyé ma toison, je laisse les pointes comme elles sont, au cardage ça ne se voit plus qu'elles sont un peu plus grises ou jaunes que le reste de la laine.
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Voilà où j'en suis de mes cogitations après avoir bien étudié le blog de Florence.
Les "bouboules" qui restent une fois tout lavé et cardé ce sont ces satanées pointes qui les ont produites.
Si on lave une toison, bien sale, bien grasse, sans s'être occupé des pointes, comme c'est un endroit où les fibres sont très tassées, collées les unes aux autres, cela se lave mal et même du suint a résister et à produire une partie encore plus collante.
La solution c'est vraiment celle de Florence : carder AVANT de laver pour ouvrir ces pointes. Ou sinon, ouvrir soigneusement chaque mèche jusqu'à la pointe, à la main, avant de laver (je crois que ça s'appelle "teasing").
Sur d'autres toisons, j'ai coupé les pointes trop grillées par le soleil et dont la fibre était cassante.
Mais bien sûr, on peut garder les pointes, garder les bouboules à l'arrivée, cela a aussi du charme !
Ce qui est bien c'est de pouvoir choisir
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si ce n'était qu'une question de couleur je ferais la même chose que toi Sandrine. Le problème c'est qu'il reste encore une espèce d'agglomérat terreux au niveau des pointes (sur 3/4 mm) qui m'ennuie un peu.
J'avais acheté de la toison lavée sur Ebay (Forestfibres), les pointes étaient un peu agglomérées mais pas autant et surtout propres. J'ai passé un coup de flickcarder sur chaque mèche dans les deux sens, j'ai eu environ 1/3 de perte que je garde pour passer en cardeuse plus tard, mais c'est un vrai régal à filer ( de la Blue Faced Leicester colorée).
Ah les pointes agglomérées par un mélange de terre, c'est en effet un soucis. C'est vrai que tout comme Laurence, maintenant je préfère nettement carder en suint, puis laver ensuite, et repasser dans une cardeuse plus fine. Ca permet de bien ouvrir les mèches, de bien décoller les fibres les unes des autres, et de mieux les nettoyer ensuite. C'est vraiment génial et rapide de procéder comme ça, et même les pointes rebelles sont plus faciles à ravoir.
Mais sans cardeuse, c'est plus long. Florence parlait d'eau salée, dans laquelle elle fait tremper ses mèches rebelles, tu devrais peut-être essayer ?
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Ha les pointes! ca dépend vraiment de ce qu'il y a dessus...Quand c'est juste une coloration qui reste, effectivement, en cardant, ca se noie dans la masse et plus de problème, ou on teint! mais parfois, c'est autre chose qui reste. Au départ, quand c'est terreux, le flick carder est bien, ca fait tout partir ne général, ca s'émiette, mais si ca ne part pas ainsi, c'est qu'il s'agit d'un autre dépot...probablement à base d'urée (pas que le pipi hein, les bêtes de bergeries sont souvent trop serrées et c'est leur haleine qui produit ca!) ca c'est beaucoup plus dur à ravoir et ca fragilise souvent les pointes, alors, j'ai essayé à l'eau salée, ca donne bien, mais il faut quand même frotter chaque mèche à la fois! et souvent donc, la pointe est fragilisée et casse au cardage (d'où bouboules aussi!) le sel est aussi un mordant léger, donc, ne pas laisser tremper trop longtmeps et bien rincer...Il reste au final la solution de couper les pointes effectivement...
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Je coupe aussi les pointes ou les arrache lorsqu'il y a plus dessus que la couleur. Seule race où c'est problématique et où j'ai trouvé le plus de pointes irrécupérables : la mérinos, car couper une pointe sur une mèche de 4 cm de long, pour les plus longues = filage décourageant
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J'ai résolu mon problème de pointes. C'est un peu long mais efficace. Je passe le flick carder sur les pointes de chaque mèche (je prends quand même une touffe pour gagner du temps) avant de laver. Ce qui me permet également de ranger ma toison avant de la laver. Pour le lavage j'installe le tout dans un filet à provisions. Je lave dans de grands seaux, (2 bains avec détergent à 70° puis 2 rinçage à 65/60°), puis essorage en machine à laver. Je mets à sécher en alignant mes mèches qui ne sont pas mélangées grâce au filet. Avant de carder, sur les pointes qui ne sont pas parfaites je passe un petit coup de brosse à pull mohair (le flick carder et mes cardeuses à main sont trop agressives pour mes petits doigts), écharpillage et cardage et le résultat est impeccable.
Je reconnais que c'est un peu plus long que de laver en vrac.
PS :J'ai bien essayé le lavage en machine, mais ma rouge de l'ouest a feutré, et au cardage j'ai une mèche pleine de petites boules, alors qu'au lavage main pas de petites boules.
Dernière modification par Flo (18-06-2006 20:03:32)
Aussi, la seule fois où j'ai essayé de feutrer de la laine, je l'ai mise dans de l'eau bien chaude avec le savon et j'ai malaxé. J'ai du malaxer un certain temps avant qu'il se produise quelque chose. C'était même lassant parce que je voulais faire plein de boules et ça c'est révélé fastidieux. Il fallait trop de temps et trop de malaxage.
Moralité je sais que quand la laine est plongée dans l'eau chaude je dispose d'un peu de temps pour laver énergiquement (le temps que les écailles de la laine s'ouvrent je suppose), je rince alors très vite, bien chaud, j'essore très vite dans le panier à salade et je met à secher en éparpillant bien la laine. Je me dis que les écailles ont du s'ouvrir et qu'en refroidissant et en séchant il ne faut pas qu'elles puissent trop s'aggriper aux voisines et faire velcro. Jusqu'à maintenant ça marche.
Ça marche pour une petite quantité. La masse d'une chevelure en fait que je champouine énergiquement vite fait bien fait.
Si j'en lave beaucoup, j'utilise la trempette un bon moment et là, rien de tout ça, prudence maxi, je ne touille rien du tout, toutes les écailles sont sûrement prêtes à feutrer après un quart d'heure!
Finalement, je préfère la métode 1
Pour être sûre avec une laine que je ne connais pas, j'essaie de produire une petite boule feutrée et je vois de combien de temps je dispose.
Ma grand-mère couturère trouvait toujours que je cousais avec des points trop petits. Une fois, pour que je comprenne, elle m'a fait découdre ma couture, ça m'a pris des heures ! Après je me suis contentée de point plus longs, bien assez solides. Là ce serait un peu la même idée...
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Je retiens ta technique pour une laine moins suintée, et moins sale que celle que j'ai actuellement ..... puisqu'elle doit d'abord tremper toute la nuit avant le lavage proprement dit. Et puis comme elle a feutré en machine là où du merinos n'avait pas feutré je suis méfiante
Pour avoir feutré intentionnellement des tricots, je sais que ce qui est redoutable c'est les chocs thermiques. Laurence le jour où tu voulais feutrer, tu aurais gagné du temps et de l'énergie à passer ton feutre à l'eau froide brutalement.
Mais je n'avais pas envisagé que les écailles pouvaient s'ouvrir suite à un bain prolongé en eau chaude, il faut que je fasse attention donc....
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J'avais aussi passé de l'eau froide mais tant que les écailles ne se sont pas déployées ça ne fait pas grand choses. Par contre si elles sont ouvertes, je suppose que ça les referme.
Dès que je croise une collègue de science naturelles, pardon S.V.T. (sciences et vie de la terre) je lui demande si on ne pourrait pas observer ça au microscope. Ce serait même peut-être un bon sujet d'observation pour des élèves.
Je vais y penser pour la rentrée. Au moins on repartirais sur des bases scientifiques !
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Oui, oui, ça m'intéresse beaucoup !!
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Je viens de parler avec Thérèse Chaupin de l'Atelier en lui demandant comment ils font à la filature pour la mérinos de Rambouillet et d'Arles si difficiles
Alors voilà
1 Trier, ne pas hésiter à jeter ce qui est court, crotté ou à pointes trop collées
2 Eux récupèrent en général 1/3 en poids à partir de la toison initiale, tellement il y a de graisse
3 Bien écarter, ouvrir les mèches avant lavage pour que le détergent pénètre bien
4 Mouiller avant de tremper dans une eau à 60°, la moins dure possible (sans calcaire)
5 Utiliser un savon ou un détergent énergique, un peu de soude mais pas trop car elle est basique et ce qui est basique détruit la laine (là j'entends Florence nous rouspéter "je vous l'avais bien dit"
6 Brasser délicatement pour ne pas feutrer
7 Essorer, puis laver une deuxième fois le lendemain
Elle confirme que la graisse des mérinos c'est un vrai combat!
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et voilà, et voilà! POV non plus!
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Ca veut dire quoi POV?
J'oubliais d'ajouter ce que Thérèse confirme : si vous cherchez de la mérinos, privilégiez des bêtes qui vivent dehors, car en bergerie elles sont trop sales et plus grasses
Donc pour le mérinos de Joelle, je reviens sur mes affirmations : c'est peut-être bien un pur sang, mais couchant dehors
Je viens de laver un écheveau filé en suint d'Arles selon la méthode Thérèse, je confirme, ça marche bien!
Dernière modification par marie-claire (26-06-2006 13:58:56)
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C'est bien ce que je pensais sur un Merinos on en jette énormément ! Mais le Rambouillet qu'est ce que c'est fin, quand on étire on dirait une toile d'araignée...Celui que j'ai récupéré
vit dehors depuis le mois de mars mais c'est incroyable le nombre de brindilles qu'il ya dans la toison ! Par contre il a dû se coucher dans la boue, et comme Le Nord Charente est argileux il s'est fait un masque à l'argile !
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cochon!
POV sa veut dire "pas oublier le vinaigre!" (dernier rincage!)
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