Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Bonjour,
Je compte me lancer dans mon premier essai de teinture naturelle après la fin de mon bachelor. Donc en juin.
J'aimerais teindre un gros tissus de 3m de laine naturelle pour me faire un peplos, histoire d'aller jouer avec des amis qui font du la reconstitution de La Tène moyenne (250 avant J-C). Histoire de m'amuser un peu, je pourrais aussi faire des teintures d'échevaux de laine pour broder les bordures ou faire du tissage aux plaquettes.
Comme il s'agit de l'âge du fer, j'aimerais bien le teindre avec des plantes qui sont historiquement plausibles, donc trouvables dans mon petit coin de pays (suisse romande). J'ai fait quelques recherches et j'ai trouvé que les plantes suivantes étaient probablement utilisées: Aigremoine, anthémis, bouleau, chêne, fougère, gaude, millepertuis, oignon, sureau.
Si vous avez déjà expérimenté avec ces couleurs, lesquelles recommander à une débutante ? Si vous avez des autres conseils, je suis totalement preneuse Merci d'avance !
Dernière modification par Lucille (27-04-2009 15:44:05)
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chène, gaude et oignon ne nécessitent pas de mordant, en tous ca,s peuvent teindre et tenir un minimum sans mordant, les autres, je ne sais pas, et je t'avoue qu'à l'age du fer, je ne sais pas avec quoi ils pouvaient mordander... peut être utilisaient ils les recettes de Blanchette?
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L'alun était connu, bien que produit de luxe, l'oxyde de fer aussi ainsi que de cuivre, bien que produits de luxe, j'ai retrouvé la chaux dans ces époques mais apparement pas en Gaule, bien que cela m'étonne vu les ressources calcaires de la France. Le sel marin était courament utilisé.
L'utilisation de l'ammoniaque, que ce soit sous forme d'urine ou extraite (bien que cela ne soit pas vraiment un agent mordan) date de l'Egypte ancienne, mais pas en Gaule d'après mes copains archéo.
C'est d'ailleurs un mystère pour moi car il y avait quand même un brassage culturel qui devait permetre des échange culturels.
et bien sur les tanins et galles naturels du chêne (pas de chataigner à l'époque).
Rajoute à ta liste la bourdaine, l'eupatoire chanvérine, la bruyère, les lichens (pour le rouge, mais c'est une sacrée paire de manche), le pastel, l'achillée, le milleperthuis, les ronces et j'en oublie.
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Blanchette a écrit:
L'alun était connu, bien que produit de luxe, l'oxyde de fer aussi ainsi que de cuivre, bien que produits de luxe, j'ai retrouvé la chaux dans ces époques mais apparement pas en Gaule, bien que cela m'étonne vu les ressources calcaires de la France. Le sel marin était courament utilisé.
L'utilisation de l'ammoniaque, que ce soit sous forme d'urine ou extraite (bien que cela ne soit pas vraiment un agent mordan) date de l'Egypte ancienne, mais pas en Gaule d'après mes copains archéo.
C'est d'ailleurs un mystère pour moi car il y avait quand même un brassage culturel qui devait permetre des échange culturels.
et bien sur les tanins et galles naturels du chêne (pas de chataigner à l'époque).
Rajoute à ta liste la bourdaine, l'eupatoire chanvérine, la bruyère, les lichens (pour le rouge, mais c'est une sacrée paire de manche), le pastel, l'achillée, le milleperthuis, les ronces et j'en oublie.
Merci beaucoup pour ta réponse très intéressante ! Sais-tu comment je pourrais faire un mordançage plus ou moins historique aux tanins ? Les seules recettes que j'ai trouvées emploient aussi de l'alun (comme tu le dis, produit de luxe) ou de la crème de tarte (qui doit l'être aussi, vu le prix du vin à l'époque dans nos régions) et j'aimerais au maximum éviter de les employer.
Je pense essayer une teinture au bogues de noix, j'en ai un tas dans mon jardin et ça a l'air de donner de beaux bruns sans trop de mordançage. Peut-être les pelures d'oignon aussi ?
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Le pelure d'oignon est parfaite pour débuter. Ca ne demande aucun investissement, tu peux utiliser n'importe quelle casserole puisque tu ne te sers pas de produits chimiques. Après si tu utilises de l'alun, de la chaux ou de l'urine il te faut des casseroles réservées à l'usage spécifique de la teinture.
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les bogues de noix teignent très bien aussi, de fait, vertes, ca donne de beaux chamois, et plus avancées tu arrives dans les bruns, et ca tient parfaitement sans aucun mordancage
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Mais par contre, je ne suis pas sure qu'historiquement le noyer était déjà là. Il faudrait vérifier, la chataigner à bien été amener par lae Romains, il est possible que le noyer aussi.
Sinon difficle de faire plus solide que lui...et avec les feuilles ce sont des vert kaki que l'on a, à froid.
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Si, si, le noyer était présent au 2° âge du fer
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