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Merci Esther, tu réponds à mon questionnement. Comme les capsules ne sont pas encore brunes, je vais attendre un peu avant de les ramasser. Il y a très peu de capsules brunes, quelques unes sont dorées,mais la plupart est encore verte tirant sur le jaune.
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Donc, pour une prochaine année, tu pourrais laisser quelques plants en terre et attendre que leurs capsules soient assez brunes pour les arracher. De cette manière, tu sacrifies un peu de ta récolte qui n'aura pas le même temps de rouissage ou même pas du tout le temps, mais tu t'assures d'avoir des semences bien matures.
Je sais pas si traditionnellement le lin se cultivait au Lac St-Jean ? Il y a des traces de cette activité dans ton secteur ? Je veux dire, des souvenirs chez les anciens ?
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Bien sûr que le lin était cultivé dans la région. D'ailleurs, mon grand-père m'avait décrit toutes les étapes de la transformation du lin en détail. Ils en faisaient la culture dans sa famille et il se souvenait très bien de tout. Disons qu'au moment où il me racontait cela, je m'intéressais davantage au témoignage historique comme héritage familiale qu'à l'aspect technique du traitement du textile proprement dit. Mais le lin était cultivé ici. De plus on retrouve aussi des outils dans les marchés aux puces... j'ai aussi de vagues souvenirs d'une braye.
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Bravo Joce et bonne continuité!
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Je me demande si on cultivait la même variété de lin qu'on peut se procurer maintenant. J'imagine que oui ?
Ce qui fait la différence du produit fini, c'est la longueur de la saison végétative, la quantité de pluie tombée et le temps d'ensoleillement, le type de sol et sa pauvreté/richesse, la qualité du rouissage(dépendant de mère nature...) enfin, bien des éléments qui peuvent varier dans un même secteur d'une année à l'autres !
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Eh bien, merci pour vos encouragements!
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En effet Esther. Pour l'agriculture tout se joue au gré des humeurs de mère nature; trop de plus, temps trop sec, trop chaud, trop frais... sans parler d'une terre trop fertile qui permet aux plantes de pousser plus en hauteur et d'être plus vulnérables aux vents et au poids des goutellettes d'eau qu'apporte la pluie. Les agriculteurs, quand vient l'heure des bilans, sont rarement satisfaits!
Or, comme ce n'est pas mon métier, mais plutot un passe temps, un jeu pour moi, j'éviterai de me plaindre. C'est vria qu'il ne s'agit pas pour moi d'un gagne-pain.
La saison végétative varie d'un lieu à l'autre, voire d'une année à l'autre. Si je refais l'expérience, je sèmerai une ou deux semaines plus tôt.
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Joce, qu'est-il advenu de ton lin récolté?
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En effet, je ne vous ai pas donné de nouvelles.
J'ai arraché mon lin à la fête du travail pour le faire rouir et je l'ai ramassé à l'action de grâce, fin du rouissage ( 11 oct.). J'y suis allé un peu à l'oeil... je crois que j'aurais dû le laisser mûrir une semaine... ou deux de plus pour un meilleur résultat et une meilleure qualité de la fibre.
Il faut dire que lorsque je l'ai arraché, il était encore un peu trop vert... je vous avais dit d'ailleurs que les capsules n'étaient pas brunes, qu'elles étaient encore jaunes. J'en prends donc note pour l'an prochain. En fait, je sèmerai un peu plus tôt au printemps.
Pour l'instant, j'ai remisé mon lin dans ma serre, il perdra un peu de son humidité... car on a eu beaucoup de pluie cet automne, avant de poursuivre les étapes de la transformation.
Disons que je doute un peu de la qualité des fibres... on dirait qu'il y en aura peu et qu'elles n'auront pas solidité légendaire du lin.
Mais, il faut dire que j'en suis à ma première expérience de cette culture et que ce ne sera certes pas la dernière.
J'ai commencé à fabriquer une braye ou broie, il me reste à assembler le tout, encore une à deux heures de travail. Je pourrai ensuite brayer mon lin... à moins de le faire après l'hiver, je verrai.
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Si le mois de septembre au Lac a été comme celui de Québec, c'était frais et bien mouilleux... Pas merveilleux pour le rouissage qui doit alterner le plus régulièrement possible soleil et pluie...
Il te faudra peut-être le sécher avant de le brayer ? Certains automnes humides, les gens d'autrefois le faisait sécher près d'un poêle à bois ou d'un foyer mais... gare au feu !
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Me revoilà, trois ans plus tard pour poursuivre l'expérience. J'avais laissé de côté, bottes de lin, la braie en pièces, et tous les autres plans... et cet été, l'envie de poursuivre ma démarche m'est revenue.
J'ai assemblé les pièces de la braie, je me suis fabriqué une planche cloutée, puis je me suis mis à la tâche. J'ai brayé quelques bottes de lins, filé celui-ci et tissé un échantillon que j'ai lavé et fait blanchir. Enfin, j'ai laissé sécher (un peu) puis repasser "l’œuvre". Mon Ange, ébahi par le résultat obtenu, m'a suggéré d'encadrer l'échantillon.
Il n'y aura pas grand chose à faire avec la pièce... elle tien d'avantage d'une moustiquaire que d'un tissu ou d'un linge utilitaire pour la vaisselle par exemple.
Voici pour commencer (par la fin) une photo, la dernière que j'ai prise, une fois tout le travail terminé.
Dernière modification par Joce1000 (19-07-2013 01:02:26)
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Chapeau bas !!!!
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Voici maintenant les photos que j'ai prises au cours des différentes étapes, histoire de vous faire un pseudo reportage.
La braye ou braie, je ne connais plus l'orthographe et une poignée de tiges de lin:
La planche à clous:
Les blondes mèches de lin :
Il s'agit du même lin, fibres: avant lavage et tissu après blanchissage:
Mèches, étoupe (résidus dans le peigne) et tissus.
Sur le métier, quand je dis que ça tien d'avantage d'une moustiquaire que d'un linge... Normalement, le lin doit être tissé beaucoup plus serré. Mais comme je réalisais un échantillon, et que mon petit métier à quatre cadres n'est pas disponible, j'ai utilisé celui à peigne rigide. :
Mes mèches sont d'un blond tirant sur le vert... C'est la récolte de 2010. J'ai aussi brayé une botte de lin de la récolte de 2011.
J'ai vu une différence marquée entre les deux récoltes. Les tiges de la récolte de 2010 sont plus fines, elles donnent moins de fibres, elles sont plus courtes et je les trouve moins résistante.
Par contre la récolte de 2011 donne de belles mèches du longueur plus appréciable. Je n'en ai pas encore filé mais je vais probablement l'utiliser pour les fils qui serviront à faire la chaîne et la récolte de 2010, feront la trame.
Le chauffage, étape consistant à faire sécher les tiges de lin, qui absorbent facilement l'humidité, et faciliter la séparation de la tige rigide des fibres, est très importante et je ne l'ai pas fait systématiquement... ( Que pour quelques tiges seulement). Il faudra que je remédie àa la situation et que j'organise quelque chose pour ça.
Et la prochaine fois, je tisserai les fibres sur un métier qui convient mieux à ce travail.
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J'ai encore toutes mes "bottes" de lin au sous-sol... qui attendent. J'avais essayé déjà de brayer chez Cot-Cot qui a l'appareil(de la famille de son conjoint), mais on n'y est pas arrivé (ou alors vraiment peu !), aurait fallu le sécher sur place juste avant de le travailler...
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Le séchage est effectivement très important, car les fibres retiennent l'humidité et la tige ne se détachera pas bien des fibres si ce n'est bien sécher à la chaleur... d'un feu.
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Cette expérience m'a permis d'identifier ce à quoi il fallait porter attention à chaque étape. Par exemple, les étapes de "l'écochage" et du peignage, il est très important de retirer le plus d'aigrettes possible de la mèche, car il est très difficile de le faire aux étapes subséquentes.
C'est à l'aide du "teasing tool" que j'ai réussi à en enlever le plus et ainsi obtenir de belles mèches agréables à filer.
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c'est trés interessant
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Bonjour,
Je trouve cela très interressant, mais quel travail! Bravo pour ta persévérance!
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Chouette expérience. Merci pour ce partage !
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c'est vraiment interessant ton reportage, je ne sais pas tout cela, merci a toi, et en plus je croyais aussi que le lin bleu etait le lin qu'on tisse ! un grand merci a toi, je sais maintenant comment étaient faits les draps de lin de nos ancêtres
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En effet, c'est une expérience très intéressante qui s'est échelonnée sur plusieurs années en plus. Cinq ans pour bien dire, nous nous étions rencontrés quelques membres québécois du forum au "["Festival du lin de St-Léonard", en août 2008. C'est bien de là que cette expérience prend sa source. Et elle s'échelonnera encore sur quelques années, je n'ai pas fini.
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