Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
Vous n'êtes pas identifié.
... et 1res questions !
Bonjour,
mon homme vient de me ramener 730g de sureau et je vais tenter une teinture par décoction et fermentation, alors voici mes questions :
- quel genre de récipient utilisez-vous pour ce procédé ?
- pour le mordançage alun/crème de tartre : peut-on conserver le mélange réalisé pour des mordançages futurs, et si oui est-ce que ça nécessite des précautions particulières ?
Dernière modification par smartiz05 (29-08-2011 13:52:54)
Hors ligne
Je ne comprends pas bien ce que tu veux faire.Décoction (extraction des principes actifs par ébullition) et fermentation sont deux procédés de teinture différents.
Hors ligne
Je reprends la recette E du "Guide des teintures naturelles" de Marie Marquet (ed. Belin) : décoction des baies écrasées pendant 30 min à 1h, puis mettre la décoction dans un bocal et laisser 10 à 15j jusqu'à la fermentation, puis introduire les fibres dans le bain pendant 1 à 4 j.
Apparemment cette recette permet d'améliorer la solidité des couleurs tirées des baies.
Mon inquiétude concerne la taille du bocal, car je pense qu'il faudrait qu'il fasse au moins 2 ou 3 litres avec une ouverture suffisante de façon à introduire et surtout ressortir facilement les fibres...
Hors ligne
Je croyais que le colorant tiré d'une décoction ne pouvait être utilisé qu'en chauffant... et pas en fermentation
Hors ligne
blanchette où est tu ? Eclaire nous ....
Hors ligne
mince alors, je pensais pas soulever un lièvre ;-)
le guide auquel je me réfère est préfacé et relut par Dominique Cardon, et fait en collaboration avec le CRIT, donc j'imaginais même pas qu'on puisse mettre en doute les recettes proposées.
Hors ligne
on met pas en doute les recettes , on s'interroge sur le procedé ...
Hors ligne
oufff ça va, j'ai eu chaud... ;-)
bon je plaisante, c'était juste pour préciser mes références au cas où il y aurait eu un doute sur mes propos
Hors ligne
pourquoi y aurait il un doute sur tes propos ?
Hors ligne
oh c'est juste moi qui doute de moi-même,
c'est un domaine que je ne connaissais pas du tout il y a seulement quelques mois et comme je suis plutôt du genre à cogiter des heures et à m'entourer de 50 bouquins avant d'agir, je ne suis pas trop dans mon élément en ce moment car il y a urgence : les baies vont pourrir et je n'ai qu'un bouquin sous la main, donc il faut bien que je me lance.
et en plus comme c'est un processus assez long, j'ai la pression car je ne voudrais pas trop me louper ;-)
Hors ligne
je pense que tu pourrais partager ton bain à fermenter dans plusieurs grands bocaux puis les réunir dans un grand seau une bassine au moment où tu trempes ta laine. Sinon tu va avoir du mal à trouver un suffisamment grand bocal en verre .
Moi je recupere les grands seau à creme fraiche chez mon fromager , ils sont en plastique c'est pas ideal mais c'est là que je fais fermenter.
sinon tu peux garder le bain de mordant tant qu'il reste clair et pas troublé .
Dernière modification par AdeleV (30-08-2011 16:29:46)
Hors ligne
Pour le récipient, les seaux de 5 litres que je quémande auprès des copains qui travaillent en cuisine (crème, fromage blanc ...) me conviennent bien.
Pour ce qui est du procédé , merci d'éclairer ma lanterne, j'ignorais aussi qu'on pouvait faire fermenter après une décoction.Du coup me vient une autre question au sujet du mordançage, c'est dans la recette aussi?
Hors ligne
Super idée les seaux en plastique, je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt... le stress sans doute, pourtant j'ai retourné toute la maison en cherchant un récipient, on a même faillit utiliser un bidon étanche de canoé : un peu cher pour un 1er essai de teinture !!!
Monique G, apparemment la technique est la même que pour la fermentation seule, la décoction est simplement un étape préalable et ensuite on fait fermenter la décoction.
Donc si j'ai bien compris : pas de mordançage. Mais là j'ai un doute parce que dans le bouquin, à la page du sureau, parle quand même de mordancer avec 20% d'alun + 6% de tartre, donc je vais faire 2 essais : 1 avec et 1 sans mordançage.
(d'où ma question pour le mordançage : est-ce qu'on peut conserver et réutiliser le mélange mordant ?)
En revanche, avec la technique de décoction-fermentation, tj selon le bouquin, on ne va pas obtenir les mêmes couleurs car "le passage à chaud n'extrait pas les mêmes colorants" (je cite). En outre, cette technique est préconisée pour les baies car elle "améliore la solidité de la couleur".
Donc c'est pour ces 2 raisons que j'ai voulu essayer car le bouquin ne donne les résultats que pour la technique de fermentation seule (couleur mauve à rose et stabilité des couleur médiocre).
Hors ligne
Le mieux c'est encore d'essayer !! Et tu verras après !! Tu nous diras !!
Mais si j'étais toi, presque je séparerais en 2 ma récolte de sureau, j'en mettrais la moitié à fermenter comme ça, et je ferais l'autre moitié en décoction. Histoire de voir la différence !!
Hors ligne
Sinon essaye de faire une recherche sur le forum car Blanchette donnait sa recette. Il me semble qu'elle ne fait pas de décoction mais qu'elle fait fermenter, et qu'elle mordance effectivement sa laine (à moins qu'elle ne la prépare à la lessive de cendre ? Faudrait essayer les deux).
Hors ligne
ouafff ça fait beaucoup d'essais tout ça ;-)
la lessive de cendre, c'est moins toxique que l'alun ?
dans mon bouquin, on parle de lessive de cendre pour le nuançage, mais pas pour le mordançage
Hors ligne
La lessive de cendre c'est très basique (pour le nuançage, ça peut remplacer les cristaux de soude) et donc corrosif. Blanchette s'en sert comme mordant uniquement par macération. A chaud, c'est alun. Ou si tu ne veux pas de sels métalliques, tu peux toujours mordancer avec des tanins ou de l'acide oxalique (toxique).
Mais bon après tout dépend de ce que tu pense être toxique. On a déjà pas mal débattu là-dessus et moi personnellement, je ne pratique pas les teintures végétales pour leur absence de toxicité sur l'homme et l'environnement, sinon je n'en ferais pas...
Hors ligne
oui, c'est vrai que j'avais vu quelque part que les tanins n'avaient pas besoin de mordançage... ça veut dire qu'on pourrait par exemple faire une 1re teinture au brou de noix (sans mordant) et faire une seconde teinture au sureau ou autre chose...
pour la toxicité, pas de soucis Sandrine, j'ai bien conscience que naturel et toxique ne sont pas antinomiques, et que la teinture végétale n'est pas bio, mais tu ne m'en voudras pas d'essayer d'utiliser le moins possible de produits nocifs.
Hors ligne
mais tu ne m'en voudras pas d'essayer d'utiliser le moins possible de produits nocifs.
Ca je le comprends
Hors ligne
Je fais remonter le sujet parce que ma curiosité a été piquée par la référence de Smartiz au livre "guide des teinture naturelles" de Marie Marquet. Je ne connaissais pas de bouquins qui parle de teinture par fermentation et je n'ai pas résisté longtemps.
Et je n'ai que du bien à en dire.
Condensé, simple d'accès, il aborde les différentes techniques de teintures et me semble une bonne alternative aux livres de Jenny Dean lorsque la pratique de l'anglais remonte aux années de lycée.
Hors ligne
De plus un deuxième tome est prévu qui traitera de l'usage des champignons et lichens en teinture et là, je piaffe d'impatience.
Hors ligne
Je m'interroge sur la décoction avant la fermentation. Ça ne tue pas touts les gentilles bactéries qui vont démarrer la fermentation ? Et est-ce que ce n'est pas une dépense d'énergie superflue ? Selon Élisabeth Dumont, faudrait faire l'inverse pour la méthode "décoction" : d'abord une macération fruit+eau+vinaigre, puis décoction.
Hors ligne
Aerin a écrit:
Je m'interroge sur la décoction avant la fermentation. Ça ne tue pas touts les gentilles bactéries qui vont démarrer la fermentation ? Et est-ce que ce n'est pas une dépense d'énergie superflue ? Selon Élisabeth Dumont, faudrait faire l'inverse pour la méthode "décoction" : d'abord une macération fruit+eau+vinaigre, puis décoction.
ça me semblerait plus logique, comme ça, d'emblée.
Hors ligne