Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Merci Marie-Claire, j'ai trouvé ça vraiment très intéressant !
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Avec plaisir
Je viens de regarder, je vous le recommande. On peut voir entre autres les vers en live, des tissages et des tisserands à Lyon et beaucoup d'autres choses intéressantes.
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Ben moi je suis carrément restée sur ma faim, comme tous ces reportages généralistes... les éleveurs thaïlandais du début semblent avoir des cocons très jaunes, alors qu'il est question du bombyx du mûrier, existe-t-il de la soie maulbère jaune ? On voit la femme dévider les cocons, on ne dit même pas combien de fils elles prend à la fois, ni en général combien l'on utilise de cocon pour former 1 fil, ni même quelle est l'étape entre le dévidage et le tissage (car je suppose qu'il y en a !).
Ensuite, les tisserands qui sont en Inde, aucun gros plan sur leurs tissages, on voit un jeune homme ourdir, mais cela n'est pas commenté... j'aurais voulu savoir combien de fils au cm ils utilisent pour tisser les étoffes par exemple. Et puis la maître couturière ou je ne sais quoi (un titre pompeux qui m'a gonflé), elle explique même pas ce qu'est le crêpe (un fil surtordu) alors qu'elle dit que c'est sa matière préférée... marre de la vulgarisation !
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Oui, sur 25minutes on ne peut pas rentrer dans des détails qui n'intéressent pas forcement le grand public. Je comprends que tu sois frustrée, je me suis posée aussi un certains nombre de questions. C'est quand même un reportage intéressant
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Un peu de ton avis , Sandrine ! ... on est dans l'ère du fast food , que ce soit pour les nourritures terrestres ou culturelles . C'est vrai que cette émission , de part son format , a un peu l'air de nous dire : " Voila tout ce qu'on aurait pu vous montrer si on avait eu le temps " !.... Bien que je sois moins agacé que tu ne sembles l'être , je me suis fait les même remarques.
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Sandrine, pour faire évoluer les choses, tu peux écrire à l'équipe de l'émission, ce serait intéressant je pense.
Quant à moi, qui ne suis pas experte ni tisserande, j'ai beaucoup aimé voir de près ces fameux vers à qui nous devons de telles merveilles, même si c'est indirectement. Je toucherai à la soie avec plus de respect.
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Pour répondre à quelques unes de vos questions: il existe plein de races de bombyx du mûrier, dont certains avec des cocons jaunes, d'autres blancs, d'autres verts, d'autres orange, etc...mais cela ne donne pas de fil jaune, vert ou orange.
Ce qui est coloré c'est la séricine (le grès) colle naturelle qui enveloppe la fibroïne (la soie) et qui est dissoute après dévidage. La couleur devient alors blanc cassé, avec malgré tout des nuances différentes selon la couleur des cocons au départ ( attention au moment de la teinture!)
La méthode de dévidage thaïlandaise est une méthode rustique qui donne un "gros" fil irrégulier. On peut avoir jusqu'à 60/80 cocons par fil. Cela n'a rien à voir avec la méthode industrielle qui donne un fil hyper régulier et fin, fait en général de 7 cocons, avec du matériel sophistiqué qui mesure en permanence le diamètre du fil et qui "dit" à la machine quand il faut reprendre un cocon. puis on assemble plusieurs fils après moulinage.
Je n"ai vu que le début du reportage mais je vais le visionner en entier. Si vous avez d'autres questions...
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Merci pour ces précisions Marie.
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Merci Marie!Un clin d'oeil au passage et devinette pour toi, j'ai vécu à Rochemenier et tu es même venue à mon mariage(j'étais en sabots)en 77....????
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Merci Marie ! ... Ces éclaircissements étaient bien utiles . En visionnant le reportage , j'avais , comme d'autres probablement , imaginé que les cocons donnaient des couleurs differentes selon leur origines
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Merci Marie. Tu peux nous en dire plus sur la soie sauvage dont il est dit dans le reportage que les vers ne meurent pas?
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Il y a des "raccourcis" dans les commentaires.
Le tissu de soie sauvage qu'elle fait voir est de la soie tussah. C'est une des variétés de soie sauvage produite par des papillons de la famille des antherea (il y en a aussi plusieurs races). Ils se nourrissent de feuilles de chêne et donnent un cocon dévidable, mais irrégulier. De temps en temps il y a plusieurs fils ensemble, d'où les irrégularités du fil. Mais qui dit dévidable, dit chrysalide tuée.
Autre soie sauvage dont le cocon est dévidable: la soie muga qui donne de magnifiques tissus dorés, très fins.
Dans les autres soies sauvage il y a la soie éri, soie produite par une chenille qui mange du ricin. Celle-là fait un cocon ouvert, donc non dévidable. Le cocon est filé comme de la laine. Théoriquement on pourrait laisser sortir les papillons, cela ne gênerait en rien le travail de la soie. Mais, il faut être conscient que la chrysalide est une source de protéïne non négligeable. Et en Assam par exemple, les éleveurs de vers éri mangent les chrysalides et vendent les surplus sur les marchés.
Idem à Madagascar. On pourrait très bien laisser sortir les papillons du Borocera puisque le cocon est filé, mais il faut voir les marchés quand c'est la récolte, on trouve des chrysalides partout.
Donc, même si pour épargner notre sensibilité on dit qu'il y a de la soie dont on ne tue pas les chrysalides, la plupart du temps c'est faux. C'est aussi une source de nourriture, dans des pays où on ne mange pas de la viande tous les jours...
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Ben dis-donc! Tu ne portes pas ton pseudo pour rien! Merci pour toutes ces précisions.
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Ben oui, c'est mon métier: les vers à soie, les araignées et les teintures!
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Merci Marie pour ces précisions. C'est toi que les journalises d'Arte auraient dû interviewer, leur émission aurait été encore plus instructive !
Ce reportage n'était pas négatif, j'ai au moins appris qu'en effet les chrysalides étaient consommées par les paysans.
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Sandrine, c'est bien compréhensible que des spécialistes comme toi restent sur leur faim ...
Ceci dit, je pense que ce type de documentaire est destiné aux gens qui ne savent même pas d'où provient la soie, ni comment sont fabriqués les tissus en soie (et qui ne connaissent pas la différence ente soie naturelle et soie artificielle) et là je pense que le documentaire les informe relativement correctement.
C'est déjà pas si mal.
Serait-ce essentiel à la compréhension du procédé de fabrication de connaître le nombre de fibres retordues pour obtenir un fil?
Un peu un comme quand on explique aux enfants d'où vient le lait que leurs parents achètent en berlingot dans leur super-hyper marché ;-) : est-il indispensable de leur apprendre quelle race de vache donne le plus de lait?
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Si j'étais "spécialiste" comme tu dis, je ne serais pas restée sur ma faim Dominique
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Ce qui veut bien dire qu'il y a un besoin de reportages ou documentaires plus approfondis. Je ne sais pas si Arte accepterait d'en faire, je ne connais pas la majorité de ses téléspectateurs, ni ce que cette chaîne serait prête à investir ou à risquer.
En tout cas Marie serait géniale pour la documentation et les applications!
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J'ai déjà donné dans différents reportages sur le sujet, et à chaque fois j'ai été déçue du résultat, que ce soit télé ou journaux. Ils ont des contraintes et quelque soit le sujet, il faut que ça cadre avec . Et effectivement, leur but n'est pas de faire du didactique mais du magazine. Libre à ceux qui veulent d'approfondir le sujet par la suite.
Ceci dit, dans le genre, ce reportage n'est pas mal fait.
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