Le forum du filage

la garance est une plante méditéranéenne dont on sèche et broie la racine pour faire une teinture rouge, il faut bien deux à trois ans avant d'avoir une plante utilisable

Hé bien, ils ne devaient pas passer inaperçus...

alors là j'en apprend une bonne. Il devaient par contre être un peu trop visible pour l'ennemi, non?  Pas trop camoufflage cette couleur.

en effet, ils ont fini par se rendre compte que les soldats étaient des cibles hyper facile, d'autant que la guerre avait changé de style et que c'était fini les politesses et les "messieurs les anglais...",

Pas la peine de chercher via Google, Couleur Garance est dans notre annuaire

Quelques explications sur "l'histoire du pantalon rouge" des soldats de la Grande Guerre...
Le « pantalon rouge » est adopté en 1829, sous la Restauration, par souci d’économie, afin d’éviter l’importation de produit venue d’Allemagne. En 1882 la production de garance (végétal fournissant le colorant rouge, comme le pastel fournit le bleu) cesse en France. Les cultivateurs ne peuvent plus lutter contre l’ersatz chimique mis au point par les Allemands, l’alizarine, dont le coût ne cesse de diminuer. Sa production est cependant toute entière accaparée par l’industrie allemande. Malgré cela, la couleur rouge est conservée pour le pantalon et une partie du képi jusqu’en 1914 car cette couleur est celle portée en 1870 : elle est considérée comme un soutien moral essentiel…. Cependant, l’uniforme très voyant des soldats français ne disparaît pas et il faut attendre la guerre du Transvaal et celle russo-japonaise pour que l’uniforme devienne un sujet de préoccupation du pouvoir politique. … Au final, les prescriptions de la note de décembre 1914 ne sont respectées que par les nouveaux incorporés, « les bleus ».
Source Du « bleu horizon » au « bleu gendarme » : L’uniforme durant la Grande Guerre
http://www.servicehistorique.sga.defens … entre1.htm
Bonne lecture si l'histoire vous passionne... ou pour les cinéphiles : "Un long dimanche de fiançailles" de Jean Pierre Jeunet

Rebonjour, la discussion primaire portait sur l'alun, on en trouvait dans les bonnes drogueries. Les drogueries à l'ancienne disparaissent comme beaucoup d'artisans. On trouvait également des colorants naturels.On pouvait commander par grandes quantités ou 1 kg à des prix raisonnables. Il existait une droguerie comme celles ci près de l'école des Beaux Arts à Clermont Fd mais je ne sais plus si l'école est encore là ainsi que la droguerie vers la Halle aux Blés.

Je pense qu'on peut encore en trouver surtout si le droguiste se donne la peine de rechercher des fournisseurs. On utilisait l'alun pout tanner les peaux de lapins entre autre. Je vous parle d'un temps que les...........

Personnellement j'ai utilisé la racine de gaillet fraiche,Je crois que si on la fait sécher la teinture est plus puissante. Toutes les variètés de gaillet ne sont pas colorantes. On s'en apperçoit en grattant la racine.
                  On peut mordancer à l'alun et on utilise de la craie pour obtenir une eau alcaline qui favorise l'expression du rouge, si on chauffe trop la couleur vire au brique foncé, ceci est valable pour le garance.. Personnellement je n'ai jamais mordancé mes laines j'ai toujours utilisé soit des lichens, des écorces ou des plantes entières ne nécessitant pas de mordançage.
                  En utilisant ce que j'ai trouvé dans un périmètre de quelques dizaines de mètre autour de chez moi, dans mon jardin et dans la nature j'ai obtenu pas mal de nuances du jaune au brun foncé en passant par le rouge.
      Les couleurs ne sont pas toutes grand teint mais c'est amusant.

Dernière modification par jean-pierre 43 (20-07-2007 15:44:07)

Bonjour, grosso modo  on utilise pour obtenir une couleur saturée avec des végétaux secs un poids égal à la quantitée de laine à teindre. Ce qui implique des quantités de matières importantes mais en général ces matières sont assez abondantes comme les feuilles ou le brou de noyer à l'automne par exemple.
                     Sachant que l'on peut utiliser le bain de teinture pour de nouvelles teintures jusqu'a épuisement du bain. On obtient  alors des nuances de plus en plus claires et on peut utiliser  aussi ces bains pour obtenir de nouvelles teintes avec de nouvelles matières.
                   Dans le cas du gaillet il n'y a pas beaucoup de matières tinctoriales donc on doit utiliser des quantités beaucoup plus importantes.

                    Le gaillet quand il est dans un milieu propice se rencontre en grande quantité et il n'est pas près de disparaitre car il est très prolifique.

                    Ici le gaillet jaune est en fin de floraison et le gaillet blanc  en pleine floraison. 
                     L'aigremoine eupatoire se remarque en ce moment sur les bords des chemins non fauchés, A l'automne la plante entière devient rouge cuivre et donne une couleur beige doré sombre qu'on appellait nankin doré.


                       Si j'ai le temps un de ces jours je referrai des essais de teintures diverses  avec les plantes locales disponibles;
Amicalement. Jean-Pierre