Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Bonjour,
je suis étudiant en design industriel et on a comme projet de concevoir un métier à tisser pratique pour les étudiants d'une autre section de l'école en design textile.
Comme je pense que ce sont souvent les utilisateurs qui sont les meilleurs conseillers c'est donc à vous que je m'adresse pour concevoir mon métier à tisser.
Qu'est ce que vous attendez en priorité d'un métier à tisser?
Quels sont les points faibles des métiers actuels?
Qu'est ce qui vous séduit dans cet objet?
Quel type de métier à tisser serait le plus pratique à utiliser au quotidien et à emmener partout avec vous?
Je précise que bien qu'étant bricoleur je ne suis pas ingénieur malheureusement donc il est nécessaire que le métier à tisser reste relativement simple dans sa conception et que son échelle soit raisonnable.
Merci de me faire partager votre expérience, ça me sera très utile pour avancer
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Ce sont des questions extrêmement vastes, et aussi très difficiles à répondre. Le mieux pour toi serait que tu en discute avec les étudiants de ton autre section, voir avec quoi ils tissent déjà, demande qu'ils te fassent une démonstration si c'est possible, ça me semble essentiel de connaître l'activité pour laquelle tu va concevoir un outil.
Ensuite, tu peux aussi te renseigner sur les différents métiers qui existent, par exemple en parcourant ce forum où je pense, tu va déjà trouver beaucoup d'informations.
Voilà en fait, faire toi-même le travail de recherche, car ce sera aussi la base de ton futur métier.
Ensuite, si tu as des questions plus pointues, reviens vers nous
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Je fais déjà ces démarches, je vois les étudiant de design textile cet après midi et je connais les principaux métiers à tisser.
Mon objet ici c'est de réunir le maximum de retours d'utilisateurs de métiers à tisser, quels qu'ils soient. Tout est bon à prendre d'après moi. Faire un travail de recherche personnel n'empêche pas de demander conseil bien au contraire. La base du métier de designer c'est de communiquer, et non de faire les choses dans son coin .
Donc si l'un d'entre vous veut bien me donner un retour, quel qui soit je serai ravi. D'avance merci
Dernière modification par Pulse (02-03-2011 11:18:13)
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La base du designer c'est sûrement de communiquer, mais probablement aussi d'orienter vers les informations dont toi, tu as besoin. Tu veux qu'on te parle de quoi, des métiers à peigne-envergeur, des métiers de table, des métiers plus gros ou voir carrément des métiers jacquards ? Je pense que comme tu précise que tu as va concevoir quelque chose d'assez simple, tu ne vas pas aller voir du côté des métiers jacquard, mais est-ce qu'un métier à peigne-envergeur est considéré comme un métier à tisser et t'intéresse-tu à leur conception ?
Sinon, pour ce qui me concerne : le métier le plus facile à utiliser et à transporter au quotidien, selon moi, c'est le métier à peigne envergeur, qui est peu encombrant et léger, généralement bon marché. Mais hélàs, il ne fait que l'armure toile et on ne peut guère faire du tissage fin avec.
C'est pourquoi je me suis orientée ensuite vers un métier de table, avec 4 cadres, chaque cadre est levé par une manette. Si c'est pratique et qu'on n'est pas limité par l'attachage aux pédales pour faire des motifs, dans certains tissages comme l'armure toile ou d'autres répétitifs, j'ai vite trouvé ça fastidieux de lever les cadres individuellement à la main. Donc je me suis ensuite orientée vers un plus gros métier, à pédales, qui permet de tisser une plus grande largeur. Et je me m'amuse beaucoup avec mes 8 cadres.
Maintenant, si je reviens à un métier de table, ce sera pour qu'il ait beaucoup de cadres, pour ne pas être limitée, mais il ne faudra pas qu'il soit encombrant. Donc en contrepartie il ne tissera pas de grandes largeurs.
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Voilà une problématique bien résumée !
Ne reste qu'à y ajouter celui du coût
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Merci pour toutes ces précisions , je pensais effectivement partir sur un peigne envergeur
Je vais donner le détail du cahier des charges, je pense que ce sera de suite plus clair:
A quoi celà va-t-il servir?
- à réaliser des échantillons de 40cm x 1m
- avec des fils/ de la laine/ de la corde
- à réaliser des échantillons de différentes épaisseurs
Le métier à tisser doit être:
- démontable
- facilement transportable
La fabrication:
- 6 pièces minimum
- si j'utilise du bois il doit être traité
- pièces interchangeables
- ensouple au début et à la fin
Le transport:
- protection intégrée au métier à tisser?
- comment le transporter?
- eviter d'emmêler les fils
Les accessoires:
- la navettte: comment y raccorder le fil
- réglage de la lisse
Les problèmes qui apparaissent:
- la tension continue des fils
- mise en place des fils dans la lisse
- installation des fils fastidieuse
...
Je vais commencer à en faire un moi même avec les moyens du bord il y a pas mal de tutoriels sur internet puis je verrai à quels autres problèmes je serai confronté.
N'hésitez pas pour toute suggestion/ conseil il est le bienvenu
Dernière modification par Pulse (02-03-2011 19:02:32)
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Ah là c'est déjà bien plus clair
Alors sur mon Harp à peigne-envergeur, le peigne se change, je peux donc tisser en chaîne 3, 4 ou 5 fils/cm. Le peigne n'est pas fixé mais maintenu en position haute, basse et centrale à l'aide d'un support en bois fixé de chaque côté. C'est la chaîne ensuite, qui le "relie" au métier.
Techniquement, ça ne doit pas être facilement réalisable de faire des peignes plus denses que 5 fils/cm. Mes peignes sont en plastiques, mais on en fait aussi en bois, si en bois, bien penser à le poncer, y-compris dans les trous et fentes, pour ne pas que la laine s'accroche. Et ne pas le faire trop lourd, ce qui serait désagréable à manier.
Le métier se replie, même chaîne installée (on détend l'ensouple arrière, les fils de chaîne ne peuvent s'emmêler puisqu'ils sont tous passé dans le peigne). Concevoir un sac de transport aux dimensions du métier replié ne doit pas être bien difficile.
Sinon pour la tension régulière, tes ensouples doivent bien sûr tourner, et il faut aussi pouvoir les bloquer (en sens inverse entre l'avant et l'arrière). Prévoir un système de blocage qui supportera la tension de la chaîne. On utilise du papier épais pour éviter d'avoir les fils de chaîne qui s'étalent sur les bords, créant d'énormes problèmes de tension (diamètre inférieur sur les bords). Tu peux aussi envisager de simples baguettes fines de bois, que le tisserand passera sous l'ensouple dans les fils de chaîne et fur et à mesure qu'il enroulera l'ensouple sur le métier, ça créera une section polygonale plus adaptée à une tension régulière, qu'un cercle.
La navette, une simple navette plate avec une encoche de part et d'autre, sera suffisante pour ce type de petit métier tout simple. Voilà en gros ce qui me vient à l'esprit.
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Merci mille fois, super concret c'est parfait. Tu n'aurais pas un lien ou une photo vers ton métier à tisser pour que je voie à quoi il ressemble?
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Oui tu le verra sous toutes ses "coutures" sur ce billet de mon blog : http://blog.tricofolk.info/2006/02/28/la-revanche/
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Tu pourrais aussi consulter des ouvrages spécialisés ou des video? Ca te permettrait de voir les différentes possibilités du métier et les options possibles sur un tel type de métier. Et aussi consulter les sites des différentes marques (Kromski, schacht, ashford pour ceux que je connais)
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Incroyable ce blog...
On s'absente une journée et une histoire est déjà commencée :-)))
Pour ma part, j'adore l'idée de construire un métier selon des besoins spécifiques.
De mon côté, je n'aime pas les métiers à peigne envergueur. Deux cadres ne me suffisent pas, je trouve que cela limite beaucoup trop. 4 cadres, c'est le minimum...
Et mon métier qui se promène, donc qui se plie et qui n'est pas trop lourd, c'est un ... 8 cadres:-)))
Que j'emmène avec moi dans le jardin où chez les copines pour les échanges..., ou en stage.
Tes questions sont intéressantes. Il me semble que cela prépare un bon travail.
Les autres élèves de la classe de Design Textile trouveront ils du plaisir avec seulement du point toile ? Sincèrement, j'en doute. Mais avec les copines, j'ai une réputation de "compliquée", celle qui cherche toujours :-))), alors je suis mauvaise conseillère :-)))
Tu nous diras la suite des événements...
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Bonjour, Pulse.
Je ne vois cette discussion que ce matin... Elle est déjà bien démarrée.
Une première remarque : tu vas m'éclairer... Pour moi, le "design industriel" relevait davantage des arts appliqués que de la technique, de la conception, concernées par le dessin industrile. Mais je me gourre sans doute.
Personnellement, j'ai construit tout mon métier, mais il n'est pas transportable !
Quelques réflexions, comme ça ...
>Dans ton cahier des charges, ce qui m'arrête un peu c'est le "démontable". On entend quoi, par là ? Le démonter pour le ranger dans un placard après utilisation, ou le démonter pour le transporter, ou pour changer des pièces défectueuses ? Si c'est pour le transporter, chaîne montée, il faut prévoir un moyen d'enlever l'ensemble ensouples-cadres-peigne d'un seul bloc.
Cela étant fait, il faudra enrouler la chaîne sur les ensouples de façon à ce que ces 4 éléments viennent se toucher, chaîne enroulée. Et être rangés dans une boîte spécialement faite pour ça !
Sinon, un petit métier de 40 cm de large au peigne (50 hors tout env) est facilement transportable tel quel dans une grosse valise (!) ou une boîte spécialement conçue pour ça.
> Si ce métier doit être utilisé par des étudiants en design textile, je pense qu'il faut oublier le peigne envergeur qui restreint trop les possibilités, comme le dit Sandrine. Et, Betty, ce n'est pas être "compliquée" que de vouloir au moins 4 cadres !
Les "designeurs textiles" vont vouloir s'éclater à inventer des tissus improbables et il leur faudra 4, 8, 12, voire 16 cadres... avec des lisses qui peuvent se rapprocher ou s'écarter, avec plusieurs peignes interchangeables...
> la tension, la navette, le passage en lisse et en peigne, tout ça, c'est le B-A-BA du tissage et un designeur textile ne doit pas trouver ça fastidieux ! sinon... !!!
voilà quelques réflexions, rapides.
Fais des plans et soumets-les nous... on te dira ce qu'on en pense !
Bon travail !
PS : la lisse, c'est le petit fil souvent métallique, avec un trou au milieu pour le passage d'un fil. Ces lisses sont regroupées sur des cadres...
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Je ne suis pas sure que "designer" implique forcément "aimant le complexe" (ou plein de cadres). J'ai vu des travaux sublimes utilisant des techniques très simples (de celles qui peuvent trouver place dans un métier à peigne envergeur), comme ce que font les japonnais et les finlandais. Ici on met l'accent sur la qualité des fibres, les jeux de texture.
Un beau tissu n'est pas forcément affaire de prouesse technique. C'est une question de choix et de gouts personnels.
Sinon, si tu recherche vraiment simple et "démontable", il y a toujours le principe du métier à sangle dorsale, adaptable sur un cadre. On trouve quelques modèles sur le site de Laverne Waddington (il faut fouiller un peu)
http://backstrapweaving.wordpress.com/
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Je suis d'accord avec toi, Trotinette, mais on ne peut pas exclure aussi qu'ils veuillent faire autre chose que de la toile, et... qui peut le plus peut le moins. C'est ce que j'ai voulu dire.
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allez je me lance , une deuxième ensouple pour une deuxième chaine parceque quand on est jeune on est vraiment des créatifs.
des lisses que l'on peut interchanger et désenfiler parceque on a le droit de se tromper.
un peigne qui se referme comme un canif pour la même raison.
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je te suis pour une ensouple numéro 2, y compris sur un métier RH.
Je rêve de faire un tissu éponge sur mon Harp!
Paul, tu as l'air de penser qu'avec un RH, on est limité au toilé? C'est pourtant pas le cas... (baguettes à patron, deuxième peigne)
Dernière modification par trotinette (03-03-2011 20:34:34)
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Non, bien sûr, Trotinette... On peut ajouter un deuxième peigne, ce qui fera 4 cadres.
Peut-on aller plus loin ?
Le système des baguettes est-il transposable dans l'industrie ?
Pourquoi l'industrie ?
Je me trompe peut-être, et Pulse expliquera, mais pour moi, un designer textile, c'est quelqu'un qui cherche de nouveaux textiles (en faisant varier armure, fibres, couleurs etc...) afin que ces textiles puissent ensuite être fabriqués. Par exemple, pour la confection, la haute couture, l'ameublement... etc...
Et s'ils doivent être fabriqués, ça sera par l'industrie. Donc sur des métiers à cadres et pas à PE.
Le designer textile fera des recherches, des essais pour, enfin, proposer tel tissu, accompagné du cahier des charges concernant sa fabrication de façon qu'un client puisse le commander à une usine de tissage.
Le cahier des charges indiquera les références des fils : nature, qualité, couleurs, numéro métrique etc..., le compte en chaîne, l'armure, le compte en trame... etc et sans doute plein d'autres choses,... de façon à ce que soit reproduit le plus fidèlement possible l'échantillon sur lequel le client s'est mis d'accord.
C'est comme ça que je vois les choses, mais je me gourre peut-être.
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Oui, tu as surement raison si on se place dans un cadre industriel.
Pulse, c'est ton objectif final? Dans ton premier message, on a plutôt l'impression que tu te situait dans une optique plus artisanale. Je n'ai peut-être pas compris?
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Si on reste dans le cadre artisanal, on ne fait pas appel à des designers textiles : on est son propre designer !
Nous le sommes tous lorsque nous choisissons nos fils, le tissage que l'on veut obtenir et lorsque l'on fait nos essais....
Pour moi, à partir du moment où entre en jeu un professionnel du design textile (les étudiants d'une autre section de l'école en design textile), cela signifie qu'on quitte le domaine de l'amateur et de l'artisan pour entrer dans celui du pro, de l'industriel.
Enfin, c'est ainsi que je le vois...
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On peut être designer et travailler à la pièce....
Mais c'est vrai que ce n'est pas le profil le plus courant
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J'ai la même sensation que Trotinette. J'ai d'ailleurs appris récemment qu'il y avait de écoles où l'on enseignait le feutre, la broderie et le tissage aux élèves, mais pas dans l'optique que les élèves rejoignent le secteur industriel, le lycée "La source" par exemple (et là Pulse nous dit qu'il est justement élève à ce lycée ) : http://ww3.ac-creteil.fr/Lycees/94/laso … rubrique75
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Pulse, au secours! Départage-nous
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Je ne sais pas si Pulse fréquente ce lycée, je n'ai pas de renseignement là dessus, et si oui, tant mieux pour lui.
Je reconnais que je n'aurais peut-être pas dû employer le mot "industriel" qui est un peu restrictif.
J'aurais plutôt dû employer le mot "professionnel", plus vaste.
Et justement, le fait que cela se passe dans un lycée professionnel, spécialisé dans le textile, conforte ce que je pense. Que ce soit ce lycée ou un autre
Ces étudiants ne rejoindront pas forcément le domaine industriel, certes, (quoi que...) mais je suppose qu'ils ne seraient pas mécontents de gagner leur vie avec le fruit de leurs études, non ?
Il est évident qu'un lycée professionnel va former des professionnels, c'est à dire des gens qui vont monayer leur savoir, ce qui est tout à fait normal. Et je souhaite pleine réussite aux designers textiles, de même qu'à Pulse et aux autres designers industriels.
Cela dit, j'en reviens au métier à peigne envergeur.
> Qui utilise un métier à peigne envergeur, en dehors d'un amateur, d'un "loisireux" comme disait quelqu'un d'ici, voilà quelques mois ?
> Un amateur, comme nous le sommes, un "loisireux", fera-t-il appel aux savoirs d'un designer textile ? sera-t-il prêt à monayer ce savoir ?
Je n'ai jamais dit qu'un métier à peigne envergeur ne permettait pas de faire un travail interessant. Non.
Je dis simplement à Pulse que, à mon sens, mais je peux me tromper, il serait plus efficace que ces étudiants en design textile travaillent sur un métier qui ressemblera davantage à ceux de leurs futurs clients, plutôt que sur un métier utilisé par des gens qui n'ont pas les mêmes buts ni les mêmes moyens d'atteindre ces buts.
Cela dit, il faut voir dans quelle partie de leur cursus se place ce travail sur ces métiers à peigne envergeur...
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Je comprends ce que tu veux dire Paul, et je suis d'accord avec toi sur le fait qu'un métier à peigne-envergeur est restrictif dans le cadre d'études portant sur la filière textile. En fait les deux avantages du peigne-envergeur est qu'il est facile et peu coûteux à fabriquer, et facile à utiliser. Mais la facilité, dans le cas de formation, c'est sans doute dommage.
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Facile à fabriquer, ça, je n'en suis pas si sûr que ça !
Je ne me vois pas tailler des fentes-trous dans une plaque métallique ou de bois avec une précision de 4 ou plus au cm...
Cela dit, avec un métier autre, il faut acheter le peigne (quasiment non faisable !)
Maintenant, il faudrait savoir si c'est les étudiants de design textile qui ont opté pour ce genre de métier ou pas.
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