Le forum du filage

Pour ma part, ça dépend J'ai 10 pédales sur mon métier, les deux extrémités me servent pour l'armure toile. Me reste 8 pédales séparées en leur milieu, que je numérote mentalement (pas de numéro sur les pédales donc). Pour certains motifs je glisse le pied d'une pédale à l'autre donc je n'ai pas trop besoin de regarder. Pour d'autres, je m'arrange pour que l'attachage suive ma logique. Mais d'une manière générale je n'aime pas regarder mes pieds quand je tisse. C'est une question d'habitude, comme le pianiste ne regarde pas ses mains, ou la dactylo ne regarde pas les touches de son clavier.

Faut reprendre le principe du braille pour lire avec ses pieds !

Ben perso c'es aussi pour ca que j'ai revendu mon métier à pédales, je n'étais pas très douée avec et il était trop encombrant à mon gôut,  et que j'en ai pris un à manettes, je préfère abaisser mes manettes je peux pas les louper elles sont devant mon nez

Et il y a surtout aussi malgé son 1 m de large le coté pratique du je le déplace facilement

Souvent, on regarde ses pieds quand les pédales ne sont pas bien "rangées"...

Quand je dois attacher mes pédales, j'essaie de trouver l'attachage qui me permet d'avoir un mouvement de pied comme la marche et si possible sans trop de déplacements éloignés. Pour être plus claire, je considère la pédale 1 au milieu à gauche, le deux juste à droite, la trois à gauche de la 1, la 4 à droite de la 4... et j'essaie de trouver une combinaison qui me fasse utiliser le pied gauche puis le pied droit, puis le gauche, puis le droit. Et le pied droit reste à droite, et le gauche reste à gauche.
Ainsi, utiliser les pédales ressemble à une marche... C'est un travail qui demande un peu de réflexion avant de commencer à attacher. Mais ensuite, le geste des pied est si facile... qu'on peut remercier la tête d'avoir bien pensé

Et donc, la première duite ne correspond pas forcément à la première pédale.
Bon, c'est rudement difficile d'expliquer cela par écrit

Paul a écrit:

Kty, ta solution est bonne, mais pour chaque duite, il faut non plus savoir sur quellE pédalE appuyer, mais quelS cadreS il faut lever.
Est-ce que l'organiste regarde ses pédales ?? Et il en a bien plus !!

Je suis pas hyper douée  Paul, alors je simplifie,  je n'ai que 4 manettes
Mais bon je ne serai jamais une grande tisserande, alors ca me suffit

Dernière modification par kty chien (29-05-2013 20:10:21)

Au début, je regardais et pourtant 4 pédales seulement !

J'ai d'abord mis des scotchs de couleur (les mêmes sur les cadres et sur les pédales).

Et puis l'habitude est venue toute seule. Souvent je frotte les pieds l'un contre l'autre pour être certaine d'en avoir bien deux à gauche, deux à droite (pas d'autres pieds, des pédales, bien sûr, je ne suis pas un mille pattes... Quoique, parfois ....)

Je crois que si j'en avais plus de 4 (des pédales, toujours !), je collerais un petit quelque chose en bois sur l'une ou l'autre. Le genre capsule de bouteille comme  masse.
Ou bien un de ces "trucs" en caoutchouc qui servent à arrêter la course des portes pour éviter que les poignées de porte ne heurtent le mur. Ca se visse.

On peut aussi envisager de recouvrir d'un morceau de tapis sur l'une ou l'autre. En faisant une petite housse à enfiler)

Nos pieds ne valent pas nos mains mais n'en sont  malgré tout qu'assez "intelligents".  Considérez ce que vous pouvez leur demander quand vous conduisez ! Et en plus, dans ce cas-là, ils sont handicapés : ils portent une chaussure ! Imaginez votre main avec.... une chaussure. Même adaptée à la main (Ce pourrait être une "manure" ).



Mais pour l'heure, pour moi : manettes pour  "le plus de 4 cadres".
En attendant le "12 cadres"( qui n'est tjrs pas monté et dort profondément à l'étage mais bien à l'abri de toute dégradation)
Vains dieux que n'ai-je  sept vies !

Très bonne question, en effet, et réponses variées.

Sur mes métiers 4 cadres, je n'ai que 4 pédales. Donc, pas de soucis, je tisse sans regarder les pieds.

Sur le Lervad 4 cadres aussi, mais 6 pédales desquelles je ne change plus l'attachage :
      13 / 12 / 23 / 34 / 14 / 24  le classique.
Et là, je regarde les pieds uniquement si l'armure me donne un pédalage complètement désordonné où il y a risque d'erreur.
Pour du classique, ce sont les pieds qui « sentent » les pédales. (c'est normal puisque par habitude, ce sont bien les pieds qui sentent...)

Betty, ton idée semble bien bonne, de faire suivre le pédalage pour faire de la marche.
Mais quand tu fais des chevrons, il te faut faire des pas en avant et des pas en arrière !
Le tissu avance moins vite.

Je ne regarde jamais mes 4 pédales. A gauche j'ai d'abord la 1 puis la 3 assez rapprochées et à droite d'abord la 2 puis la 4.
Sur mon métier à manettes j'ai changé l'ordre respecté par la personne qui le possédait avant moi pour respecter le même ordre que sur mon métier à pédales.

Je viens de lire tous les messages a propos des pédales..... Très enrichissant .....
En fait je me permet de mettre mon grain de sel malgré ma jeune expérience dans le tissage mais par contre j ai une longue pratique .....dans le pédalage .....en tant que pianiste .....pour le piano le pédalage si je puis dire ainsi est aussi important que dans le tissage .Et l interprétation d un morceau de musique et sa beauté dépend totalement du bon usage des pédales ( d ailleurs je devrai peut être mettre mes élèves au tissage cela leur ferait du bien et en comprendrait tout l intérêt!)
au piano vous vous en doutait on ne regarde pas ses pieds!certe il n y a que 3 pédales mais il faut les mettre  au bon moment cela demande une bonne coordination entre les pieds et les mains.....et seul le cerveau peut le commander et au tissage et bien c est pareil il faut je pense anticiper et savoir à l avance (alors qu on passe la navette et qu on appuie sur une pedale) qu elle prochaine pédale on va actionner.....c est une question de coordination....entre les mains .....les pieds .....et le cerveau .....Donc excellent exercice !
Moralité: tout tisserand doit être pianiste ou l inverse!

Intéressant, Corinne, la comparaison avec le piano !
Heureusement qu'on ne doit pas faire de piano pour tisser, sinon, je ne serais pas là ! J'ose à peine le dire en cette veille de 21/06 : je n'aime pas la musique... ! Ben oui !

Cela dit, il y a une grande différence entre piano et tissage, à mon avis, c'est la notion de temps. Tu le dis : appuyer au bon moment précis, exactement précis, pile-poil, sur une des trois seules pédales.
Ici, c'est presque l'inverse : bien choisir la pédale parmi beaucoup, mais ça n'est pas à la seconde près. Et puis, si on s'est trompé, on peut toujours corriger, pas piano...