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je ne sais pas trop où mettre ce lien
http://www.thedecoralist.com/articles/l … e-la-soie/
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Le sujet semble avoir sa place dans cette rubrique.
Le dossier sur la soie est intéressant et détaillé. J'ai appris que l'on étouffe les chrysalides ... pas glop !
La décoration d'intérieur est surprenante
J'ai bien aimé l'article sur le lin.
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Par curiosité, personne ici ne fait de sériciculture ?
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Marie des soies connait très bien
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Merci pour le lien! Très interessant!
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Merci pour le lien
Je m'essaye à la sériciculture, et c'est palpitant...
@Chantal je n'étouffe pas mes chrysalides, j'utilise la soie sauvage,celle du bombyx éri et non mori, autrement appelée la soie de la paix (seule soie utilisée par les moines bouddhistes, respect de l'animal oblige !) car on laisse le papillon éclore avant de récupérer la soie !
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Certes, il n'est pas nécessaire de tuer le ver éri (improprement appelé bombyx éri, c'est une simplification, mais là n'est pas le sujet) pour récupérer sa soie. Mais cette appellation de soie de la paix est un "mythe" américain pour donner bonne conscience aux acheteurs de soie. En Assam, état indien d'où est originaire le éri, les élevages étaient faits à l'origine pour se nourrir de la chrysalide, et la soie n'était qu'un sous-produit...c'est d'ailleurs ce concept que je reprends à Madagascar, où les enfants de brousse notamment ont énormément de carences alimentaires, et comme le ver éri est plus facile à élever que le bombyx c'est une protéïne facile et peu couteuse à produire, et en plus c'est délicieux!!!
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oh je suis déçue que mon histoire ne soie (oh le jeu de mot !!) qu'un mythe
mais merci d'avoir rétabli la vérité marie des soies.
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vraiment intéressant, ce sujet! merci beaucoup
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Augustine a écrit:
oh je suis déçue que mon histoire ne soie (oh le jeu de mot !!
) qu'un mythe
mais merci d'avoir rétabli la vérité marie des soies.
Désolée de casser le rêve...
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Je trouve ça instructif de savoir que la soie du éri est en fait un sous-produit, un peu comme la laine de mouton.
Cela dit, vos remarques m'amène à cette réflexion qu'il semble que certains insectes ont plus le droit de vivre que d'autres. Comment perçoit-on les puces, tiques, poux, mites, cafards, charençons ? Bon enfin c'est hors sujet
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Sandrine Tricofolk a écrit:
Comment perçoit-on les puces, tiques, poux, mites, cafards, charençons ? Bon enfin c'est hors sujet
Ce n'est pas un sujet pour les nuits d'insomnies
Les fourmis adorent les puces qui nourrissent leurs larves mais je les déteste dans mon lit ou sur mon chien !
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PS : tout le monde a le droit de vivre mais chacun à (ou a) sa place
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Mais les puces, leur place c'est sur les animaux à sang chaud
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Sandrine Tricofolk a écrit:
Je trouve ça instructif de savoir que la soie du éri est en fait un sous-produit, un peu comme la laine de mouton.
Cela dit, vos remarques m'amène à cette réflexion qu'il semble que certains insectes ont plus le droit de vivre que d'autres. Comment perçoit-on les puces, tiques, poux, mites, cafards, charençons ? Bon enfin c'est hors sujet
tout à fait d'accord avec toi Sandrine!
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En terme protéinique, il y a peut-être quelque chose à faire du côté des cafards mais les puces et poux en ragoût me semble moins évident
Je ne connaissais pas cette utilisation du ver eri ; c'est bien que cela existe et que tu le remettes "en service" Marie
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Bonjour
Réactivation de ce sujet, car avec l'arrivée de chenilles de éri (Philosamia ricini) (en cause, la générosité de Jolicousette, voir là : http://forum.tricofolk.info/forum/viewt … p?id=16300 ), je suis devenu curieux de ce papillon et sa soie. Alors en parcourant le forum j'ai trouvé dans cette discussion un message de marie des soies, qui m’interpelle sur deux thèmes.
marie des soies a écrit:
Certes, il n'est pas nécessaire de tuer le ver éri (improprement appelé bombyx éri, c'est une simplification, mais là n'est pas le sujet) pour récupérer sa soie....
Si j'ai bien compris, Bombyx mori sort de son cocon en détruisant chimiquement une de ses extrémités, ce qui coupe le fil en nombreux fragments et rend la soie du cocon peu ou pas utilisable. Mais alors, comment fait Philosamia ricini pour sortir sans faire ce dégât ? Ou alors il en fait autant mais c'est moins grave ?
Accessoirement, quelle longueur minimum, doivent faire les brins de soie pour être filables ? (pour la laine il suffit de quelques centimètres, mais les "poils" de laine accrochent entre eux, je suppose que les brins de soie n'ont pas la même structure et tiennent autrement entre eux, mais j'ai encore tout à découvrir là-dessus)
... En Assam, état indien d'où est originaire le éri, les élevages étaient faits à l'origine pour se nourrir de la chrysalide, et la soie n'était qu'un sous-produit... c'est d'ailleurs ce concept que je reprends à Madagascar, où les enfants de brousse notamment ont énormément de carences alimentaires, et comme le ver éri est plus facile à élever que le bombyx c'est une protéine facile et peu couteuse à produire, et en plus c'est délicieux
Là ça m'interpelle sur un tout autre thème, le risque toxique alimentaire. Si la nourriture principale de Philosamia ricini est le ricin, plante très toxique (même si la ricine est plus concentrée dans la graine, toute la plante en contient), je suppose que la chenille est "équipée" pour y résister. Mais si on consomme la chenille ou la chrysalide, quel risque a-t'on de s'intoxiquer ou comment fait-on pour supprimer ce risque ? (Je pense aux escargots "sauvages" qu'on peut ramasser en France métropolitaine ; on les fait "dégorger" avec salade et farine quelques jours, ça rend le contenu de leur intestin plus clair donc moins "désappétissant" et (surtout) ça évite d'ingurgiter éventuellement quelques plantes toxiques qu'ils auraient pu ingérer, ciguë notamment).
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Tu es sûr Aimelle que la ricine est présent dans tout le ricin ? J'ai toujours lu qu'elle était dans les graines. Et en plus elle est détruite à la chaleur, je pense que les chrysalides sont cuites avant d'êtres consommées (on donnait autrefois le tourteau de ricin chauffé au bétail). Quant au cocon de éri, je crois avoir lu que la chenille le fabriquait naturellement ouvert.
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Je ne sais pas s'il est d'emblée troué, mais vous verrez facilement par où sort le papillon et c'est un beau cercle.
Il me semble que sur le site de Marie on la voit manger des chenilles grillées (ou un gars qui en fait griller devant elle et je sis sûre qu'elle dit en avoir mangé). Je suppose que la "règle générale" s'impose "rien n'est poison, tout est poison" ; ça doit dépendre de la quantité. La cannelle de Chine que nous sommes nombreux à consommer, la noix de muscade, sont toxiques à haute dose.
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Aucun risque d'empoisonnement en mangeant des chrysalides de éri. La population indienne d'Assam et du Meghalaya en consomme régulièrement sans problème. Je crois aussi que la toxine du ricin se trouve dans la graine (dont pourtant onfait de l'huile, purgative il est vrai!).
Le cocon du éri n'est pas fait d'un fil continu. Il est ouvert à une extrémité. Il ne se dévide donc pas mais se file comme de la laine. C'est même plus facile que la laine à filer car les filaments sont trèèèèès longs...
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Bonjour
Au sujet de la question alimentation :
- La ricine est fabriquée par la plante, avant d'être stockée dans les graines ; on en trouve donc dans d'autres parties de la plante ; pour le moment je n'ai pas trouvé plus de précision. Mais tu as complètement raison Sandrine, et j'avais oublié, c'est une toxine thermosensible (d'après ce que j'ai pu retrouver, 10 minutes à 80 °C ou une heure à 50°C) ; il se peut donc que le mode de préparation avec cuisson des chrysalides, suffise à la désactiver (si elle est présente).
- Il faut différencier la ricine de l'acide ricinoléique. Les deux sont toxiques (et comme dit Jolicousette il y a aussi une question de dose), mais
* La première est une protéine non liposoluble, on la retrouve dans le tourteau mais normalement pas dans l'huile de ricin (sauf extraction mal menée).
* La seconde est un acide gras, le principal composant (en pourcentage) de l'huile de ricin, et responsable de son effet purgatif violent. cette huile n'est pas faite pour l'alimentation, elle a plutôt des usages techniques (de l'éclairage et la cosmétique, jusqu'à la lubrification de pièces mécaniques, et depuis une soixantaine d'années la base d'un polyamide, le rilsan).
Retour à l'essentiel, la soie.
Si je comprends bien, Marie des soies, le éri ferait son cocon de façon discontinue, contrairement au bombyx qui fait tout en un seul fil ? Ou c'est l'ouverture du cocon du éri que coupe le fil en plusieurs fragments longs ?
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Le fil est discontinu et le cocon ne peut donc pas se dévider.
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