Le forum du filage

J'ai un métier avec le peigne suspendu, et un avec le peigne qui coulisse horizontalement. Je trouve qu'il faut faire plus d'efforts avec le peigne horizontal, et qu'il est difficile de ne pas le tenir à deux mains. Le seul avantage est qu'il ne prend aucune place en hauteur.
Ma préférence va au peigne suspendu, plus facile, moins de frottements.

Personnellement, je n'échangerai jamais mon peigne coulissant contre un peigne suspendu.
NON, il n'est pas nécessaire de le tenir au milieu, pas du tout ! Je le tire tantôt d'une main, tantôt de l'autre sans problème et sans le prendre au milieu.
Il coulisse sur des glissières qui sont faites exprès pour faire coulisser, des glissières pour tiroirs... "normales".
Le battant se déplace toujours perpeniculairement à la chaîne, qu'on le tienne n'importe où, justement à cause de grâce à ces glissières.

Il glisse très en douceur et on peut le déplacer avec simplement le petit doigt.
Celles et ceux qui m'ont fait le plaisir de venir voir mon métier ont pu constater combien il est facile de "battre".

Oui, Roméo, il faut de temps en temps graisser un peu les roulements, mais... bon ! C'est pas l'amer la mer à boire.

De plus, il peut rester tout seul repoussé vers les cadres sans qu'on doive le retenir...
On peut repousser le battant, et on dispose de ses deux mains pour faire autre chose, lancer la navette par exemple, et actionner les lisières flottantes. Tout ça sans toucher le battant.

Et puis, ce qui me gênait dans le battant suspendu que j'avais avant, c'est que je n'avais jamais réussi à éviter que le seuil ne vienne soulever le tissu...

Roméo, le principal c'est de pouvoir fixer les glissières bien perpendiculairement à la chaîne, bien parallèles entre elles, et dans un plan horizontal bien parallèle au plan de la chaîne. Menuiserie !

Petite anecdote : voilà quelques années, je visitais le CTCM (Centre des Textiles Contemporains de Montréal), guidé par Madame Louise Lemieux-Bérubé que nos amis Canadiens connaissent. On arrive dans la salle où trône leur super métier : un Jacquard totalement commandé par informatique (fabrication française !! oui !! ) et je vois le battant coulissant horizontalement. J'explique à Madame Lemieux-Bérubé que j'ai équipé mon métier d'un battant coulissant et je lui demande ce qu'elle en pense. ... "Ah ! si tous les métiers pouvaient avoir ce genre de battant !!! ".

Pour ce qui est de la poussière de fils, ... ça s'enlève si besoin, ce n'est pas un problème.
Et puis les glissières sont tout aux bouts du battant, elles ne reçoivent pas vraiment de poussières.
Quant au graissage, depuis 5 ou 6 ans que je m'en sers, j'ai dû graisser 2 ou 3 fois : un demi quart de petite noisette de chaque côté !
Quel modèle ? Le modèle tout simple : deux profilés en U, le plus étroit est fixé aux montants fixes, le plus large, par dessus est fixé au battant ; entre les deux, une série de 5 ou 6 billes assure le déplacement. Ça coûte quelques euros en grande surface bricolage.
La partie du dessous comporte des lumières ovales qui permettent de bien orienter les glissières en permettant un léger déplacement latéral. Une fois bien en place, des trous ronds permettent une fixation définitive.
En fait, moi, j'ai fixé ces glissières avec des boulons qui traversent le support pour plus de solidité et pour permettre un démontage du battant.
Si mon explication est confuse, je ferai des photos de ces glissières, mais tu peux déjà les voir en bas de cette page de mon site.
Ces glissières mesurent 28 cm de long et permettent un déplacement de 35 cm du battant !!!

Nous étions tous en haleine.

Patiemmmmmment nous avons attendu...

Waouh !

Et ça marche à la vapeur ?

Ou à l'huile de coude !