Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Un vrai travail de moine...!
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Il y a quelques années, j'ai visité un atelier de tissage industriel.
Comme dans toutes les industries, le matériel doit tourner le plus possible, donc il faut éviter ce qui n'est pas production pure.
Et sur un métier, ourdissage direct, pliage, rentrage sont des pertes de prodution.
Alors ce que j'ai vu est tout bête. Quand la chaîne est finie, on coupe devant le peigne, et derrière les cadres.
Puis avec un palan, on enlève cet ensemble peigne / cadres / fils restants, et on stocke le tout.
Ensuite, il faut récupérer un nouvel ensemble qui correspond au nouveau travail. Les étagères sont pleines de brefs différents, mais la largeur est bien souvent la même.
Une nouvelle ensouple arrive (1,5 à 2 m de diamètre ), mais elle a été préparée à part.
Je n'ai pas assisté à l'étape suivante, mais une petite main musclée attache la nouvelle chaîne sur les amorces.
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Je ratache chaque fil de ma nouvelle chaîne à chaque fil qui reste de l'ancienne quand je garde le même enfilage, cela évite les erreurs d'enfilage dans les lices et dans le peigne
Après, je tire chaque liasse de fil puis chaque fil comme pour une chaîne normale. Je trouve que c'est un gain de temps et un soulagement pour le dos....
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Si vous laissez le peigne et les lames en place, comment roulez vous la nouvelle chaîne?
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pour ma part, je monte toujours ma chaine par l'avant du métier - dans ce cas là tu es obligée de le faire même si habituellement tu montes ta chaine par l'arrière du métier - tu noues avec des nœuds plats et fins chaque fil devant le peigne et tu enroules doucement au moment du passage des nœuds dans le peigne - j'espère avoir été claire car pour moi c'est plus facile par le visuel soit montrer qq chose soit voir pour comprendre -
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C'est très clair!
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Je fais comme vous (messages 28 à 31) mais je me perds un peu dans la discussion depuis la page 1, ce ne sont pas des amorces, c'est un "rattachage fil à fil" ou terme similaire. Non? Qui peut clarifier les deux ou trois concepts qu'on a traités ici?
Pour ma compréhension:
1/ j'ai "allonges" (voir la photo du msg nr 10 page 1), allonges que j'utilise tant pour l'ensouple avant que pour l'arrière (à l'arrière: environ 30cm pour le Jane de Louet, ça suffit pour que ma chaîne arrive quasi aux cadres ; à l'avant 15cm)
2/ j'ai "accroches" (le système décrit par Roméo, celui que je ne visualise toujours pas mais j'ai le temps)
3/ j'ai "rattachage" ou "raboutage" fil à fil à l'ancienne chaîne pour éviter de réenfiler
Juste?
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Parlant d'allonges à l'arrière, imaginons quelqu'un qui a plié sa chaîne en oubliant d'attacher les allonges au verdillon arrière. Je pense qu'en arrivant en bout de chaîne, il peut rajouter des allonges à ce stade et rattacher par paquet de fils, histoire de gagner un peu de rabiot. En gardant une belle tension lors du rattachage.
L'avez vous déjà fait?
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Le mot amorce est utilisé en France par les tisserands, dont Pierre Ryal, pour les fils restés en lisses et peigne et qui serviront à attacher une nouvelle chaine.
Les fils en lisses et peigne peuvent être coupés aux 2 extrémités (comme Roméo l'explique) ou attachés à l'ensouple arrière par l'un des 2 bouts.
Allonge, semble plutôt du vocabulaire du Québec pour désigner les fils ajoutés pour attacher la chaine sur les ensouples. Dans le dictionnaire de la soierie, c'est le fil qu'on ajoute pour réparer un fil cassé.
Les fils dont on se sert pour attacher la chaine sur les ensouples seraient plutôt des attaches (lashing) ; on a l'habitude de dire amorces.
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taty a écrit:
Parlant d'allonges à l'arrière, imaginons quelqu'un qui a plié sa chaîne en oubliant d'attacher les allonges au verdillon arrière. Je pense qu'en arrivant en bout de chaîne, il peut rajouter des allonges à ce stade et rattacher par paquet de fils, histoire de gagner un peu de rabiot. En gardant une belle tension lors du rattachage.
L'avez vous déjà fait?
Oui moi. Pour les chaînes Saori, vu que l'ensouple est au sol, ça permet de gagner au moins 50 cm de fil en plus sur les chaînes préourdies.
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Voici mon métier avec l'ancienne chaîne restée dessus, qui va me servir d'amorce pour une nouvelle chaîne. Notez que j'aurai pu tisser davantage encore, mais je voulais terminer ma séquence de motif (un tissu écossais) et je n'aurai pas eu assez de chaîne pour y arriver, j'ai donc un peu plus de pertes qu'il n'aurait fallu.
A l'avant :
L'arrière est tel que j'avais plié ma chaîne, pour l'instant :
Habituellement, je coupe les fils à l'arrière, je les noue comme j'ai fait sur l'avant, de façon à ce qu'ils restent bien en place. Cela libère mon verdillon arrière, sur lequel je plie ma nouvelle chaîne (puisque j'utilise un râteau, je n'ai pas besoin du peigne pour faire l'écartement de mes fils de chaîne). Une fois ma chaîne pliée, je noue la nouvelle chaîne à l'ancienne depuis l'arrière, puis je tire sur mes fils doucement depuis l'avant, je coupe l'ancienne chaîne et j'attache au verdillon avant comme d'habitude.
Mais sur cette chaîne, j'ai utilisé de la laine (qui coulisse mal dans la baguette d'encroix), et dans ce cas je plie de l'avant vers l'arrière, et je me sers du peigne pour faire l'écartement (en fait, j'enlisse et j'empeigne d'abord, je plie ensuite) : on le voit aux noeuds sur le verdillon arrière. De cette manière je n'ai pas les frottements et les bouloches et la prise de tête qui y sont liés Chaque fil de laine est bien séparé de ses collègues et ne risque pas de s'accrocher aux autres.
Maintenant, pour rattacher ma nouvelle chaîne, je vais le faire depuis l'avant, sans toucher à la chaîne à l'arrière je pense. Ca fera une surépaisseur de noeuds, mais je vais mettre plus de vergettes au départ, de façon à "gommer" cette épaisseur. Je vais donc nouer mes fils depuis l'avant, et enrouler ma chaîne ensuite.
Voilà l'étole que j'avais réalisée :
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Sandrine, avec mes petits gribouillis habituels pour comprendre, est-ce bien ceci la manoeuvre après la photo 2:
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Merci. Tout est clair.
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Oui Taty, c'est bien ça.
L'autre option c'est d'attacher depuis le devant et de tout enrouler, les noeuds, l'ancienne chaîne, la nouvelle.
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Le fait d'attacher sur l'avant permet d'aller jusqu'au bout de son ancienne chaîne, non?
Mais je suppose qu'en l'absence d'amorces, cela implique de préparer et plier la nouvelle chaine avant d'avoir fini le premier ouvrage. C'est bon pour les tisseurs de long, ça!
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Le fait d'attacher sur l'avant permet d'aller jusqu'au bout de son ancienne chaîne, non?
Non, car tu as toute ta chaîne devant ton métier qui n'attends qu'à se faire plier à l'arrière.
Mais je suppose qu'en l'absence d'amorces, cela implique de préparer et plier la nouvelle chaine avant d'avoir fini le premier ouvrage.
J'ai pas compris
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Sandrine Tricofolk a écrit:
J'ai pas compris
Certainement parce que moi non plus...
Je reprendrai vos explications à tête reposée, désolée.
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http://fetmode.fr/cvmt/vulgaris06.htm
Dans le lien de Perline Conservatoire des vieux métiers avec plans.......
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Merci pour ce lien Lucia, c'est très intéressant, et quelle dextérité!
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Merci Lucia !
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Taty, ou...
J'ai commencé à lire l'article de Peggy Osterkamp mais mes rudiments d'anglais ne m'ont pas aidée pour comprendre de que veut dire le terme "LEASE" qui est traduit en français par "BAIL". Voici une des phrases du texte pour contextualiser le mot qui est parfois accompagné de "stick". Merci
Step 1. Make an Accurate Lease Behind the Shafts
The correct sequence of the threads in the old warp is easier-far, far easier-to see from a lease than from the heddles. You avoid many errors by selecting threads from a lease.
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Lease c'est enverjure ou enverger ; cela correspond à l'encroix.
Lease stick ou lease rod se sont les baguettes d'encroix. On trouve aussi lease cord.
Il est plus facile de sélectionner les fils à partir de l'encroix.
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Merci !!!! Même ma voisine, prof d'anglais, n'aurait pas su trouver ça.
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