Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Sandrine Tricofolk a écrit:
Peut-être que le choix de la laine pour les motifs, sera à affiner, elle est peut-être un chouilla trop épaisse, je ferais davantage d'essais et puis je verrai aussi au lavage.
Quoi qu'il en soit, j'aime bien le contraste couleurs très vives de la laine avec la couleur naturelle du lin, donc c'est un type de tissage que je vais creuser !
Je pense que ta laine est en effet un peu épaisse car on voit quand même un peu la différence de tassage au niveau du motif.
Mais je suis bien d'accord pour dire que le mélange, et des couleurs, et des matières est très réussi. Bravo !
Tasser foule ouverte, retasser foule fermé "vigoureusement" : est-ce une solution pour ton tissage ?
Bonne suite, on attend le verdict après lavage :-)
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Oui Betty ça fonctionne de tasser foule ouverte puis foule fermée, je n'ai même pas besoin de tasser vigoureusement, je laisse mon peigne en place et je lève la foule suivante : ça suffit pour serrer le tissage.
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C'est très joli et les motifs ressortent bien avec le contraste
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Ton tissage est magnifique Qu'as-tu prévu de faire avec?
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Un coussin Jeanne
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Lamadelaine a écrit:
ho le coquin, ho quel toupet (mot désuet à souhait, j'adore !) je t'aurai Paul, je t'aurai
Merci, Joëlle !
Tu m'as donné une idée : expliquer, dans "ma" Page Détente, (voir Entre nous...) l'origine de cette expression "avoir du toupet" !
J'espère que tu vas aller y jeter un oeil !
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il me semble avoir lu quelque part que pour tisser le lin il fallait mettre une cuvette d'eau chaude en dessous la chaine quand on tisse ?
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Jeanne a écrit:
Le truc de battre deux fois me rappelle une vidéo de tissage de lin qui avait été mise en lien sur le forum, je ne sais plus par qui, il y a pas mal de temps et que j'avais mise dans mes favoris.
La tisserande bat deux fois foule ouverte puis deux fois foule fermée, ce qui m'avait étonnée.
Vraiment très intéressante cette vidéo, et quel boulot: 18 km de trame et autant pour le tissage...
Dernière modification par spoutknit (19-02-2011 11:15:07)
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Le numéro 125 de Handwoven (mai/juin 2005) aborde la question dans un article intitulé "weaving with linen without tears". Tout un programme!
En plus de mouiller la fibre pour la renforcer, il est suggérer de limiter les frottements (le lin est sensible à l'abrasion) et de soigner particulièrement la régularité de la tension.
Au moment de la finition, laver avec un détergent normal, au besoin avec des serviettes éponges voire même une vieille paire de baskets pour assouplir le linge et gommer les marques laissées par les dents du peignes
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Ah intéressant l'histoire du gommage de l'assouplissant !
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Oui Paul, je vais y aller !
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Je l'espère bien, Joëlle !!!
Donc, pour ce qui est du lin, ceal correspond à ce dont je pensais me souvenir, sans en être sûr, après ma visite au musée de Lavelanet. C'est intéressant. Il serait intéressant de voir comment cela se passe, dans l'industrie.
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Alors voici mon tissage lavé (il a l'air encore froissé, je suis une piètre repasseuse) :
Et puis j'étais repartie à l'assaut du beau motif, mais avec une laine plus fine :
Alors voilà où j'en suis rendue de mes réflexions que je vous livre.
1. la laine s'est bien comportée au lavage, si elle a rétréci, c'est autant que le lin donc je n'ai pas de problème de différence de largeur à l'endroit de la laine. En revanche j'avais testé un motif avec du fil velours (coton) et curieusement, lui a beaucoup plus rétrécit que le lin ce n'est donc pas exploitable (dommage...).
2. je ne suis toujours pas satisfaite du rendu de mon tissage. Mon échantillon était plus beau que ça, mes motifs étaient "carrés" sur l'échantillon et là ils sont allongés. Après bien des réflexions et le message de Trotinette sur le gommage du lin, je pense que j'ai trituré mon échantillon bien plus que mon tissu.
3. ce qui m'amène au point 3 : je pense qu'il faut que je persévère avec une densité de 8 fils au cm et non de 10 comme là. Si je tisse plus lâche, ma trame supplémentaire qui forme le motif, aura plus de place en largeur et mon motif sera plus "carré" et moins étiré. En revanche, il faudra que je fasse bien attention à tasser correctement.
4. Je me demande suite à une remarque de Paul ailleurs, s'il ne me faudrait pas plutôt enfiler dans un peigne de 8 fils/cm et non deux fils dans un de 4/cm. J'avais remarqué sur mon tissage quand j'étais en 8 fils, que mes deux fils de chaîne étaient "collés". Peut-être que bien décollés le tissu rétrécira mieux.
5. Et enfin, je n'ai pas trouvé aisé d'installer une chaîne si fine avec un ourdissage "direct" non-sectionnel, je vais donc équiper mon métier d'un système d'ourdissage sectionnel, je l'ai, y'a plus qu'à le monter. Seule ombre au tableau, il me faudrait un mini-râteau pour gérer l'écartement des fils par section, je n'avais pas vu d'emblée que Louët proposait cet outil en supplément. Comment faites-vous votre ourdissage sectionnel et l'écartement des fils ?
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Sandrine,
Bravo pour ton tissage car je trouve que c'est de mieux en mieux.
Quelques réponses.
2. le motif n'est pas carré, et pour qu'il le soit, tu devras arriver à un empeignage qui corresponde au tassage : même nombre en chaîne qu'en trame par cm... Bon, avec cela, je n'ai pas inventé l'eau chaude ?!
Alors donc, où est le problème... Tassage ou empeignage ?
3. Ce qui m'emmène au point 3 : je pense moi aussi qu'il te faut être avec un peigne 8 fils/cm.
Je ne saurai dire si un peigne de 8 avec un fil par dent convient mieux qu'un peigne de 4 avec 2 fils par dent... Mais je pense que Paul a raison, cela semble logique.
Et bien veiller, ensuite, en tassant de respecter le même rapport entre fils de chaîne et fils de trame
5. Ourdissage sectionnel : que veux tu dire par cela. Quand je fais un ourdissage sectionnel, je n'utilise pas de râteau, puisque chaque section est enroulée sur l'ensouple entre des repères (cavaliers ou pointes ou encore tige de bois), et donc la largeur de chaque section est définie, contrainte. Pour mon ourdissage sectionnel, je pose mon cantre pas trop loin de l'ensouple arrière, et j'enroule mon ensouple en "forçant" les fils entre les repères dont j'ai déjà parlé, avec ma main.
J'ai pu trouvé à Emmaus une boite de régulation de tension, et du coup, les fils sont déjà serrés correctement. Si tu en éprouves le besoin, je pense qu'un simple petit guide fil posé sur ta poitrinière arrière devrait suffire pour resserrer les fils, genre deux pointes qui dépasse d'une petite planche posée, entre lesquelles tu ferais passer ton groupe de fils... Mais sincèrement, cela n'est pas nécessaire...
6. Que c'est difficile d'expliquer tout cela avec quelques mots ????? J'espère que tu auras un peu compris ?
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Oui Betty j'ai compris merci pour tes informations.
Je me posais la question de l'ourdissage sectionnel, après avoir consulté le document de chez Louët, ici : http://www.louet.nl/images/instructies/ … _ne_gb.pdf
On voit dans leur document, que la personne s'aide d'une espèce de râteau pour déterminer l'écartement des fils de chaîne avant de les enrouler sur l'ensouple, de la même manière qu'on le fait classiquement sur leurs autres métiers. Cela revient au même que le système que tu me décrit avec les pointes, alors.
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Sandrine,
Je ne connaissais pas ce système qui me semble très bien. Merci de me l'avoir fait découvrir.
Effectivement, leur technique est super. A la différence, j'utilise un cantre : et toi, comment penses tu faire ?
La petite plaque avec les pointes est faite pour remplacer leur râteau, et je crois que cela suffit, car tu constates que les fils se placent facilement entre les cavaliers... ET qu'il n'y a donc pas de risque de se tromper.
Et maintenant, avec un ourdissage sectionnel, je ne fais même plus d'encroix ??? Je n'en vois pas bien l'utilité, je prends les fils comme ils se présentent entre chaque section pour l'enfilage dans les lisses. Et depuis que je fais cela, l'encroix ne m'a jamais manqué. Et c'est donc du temps d'enroulage de gagné !!! pour tisser :-)))
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Je pense ne pas changer ma méthode d'ourdissage, du moins dans un premier temps, je viens tout juste de recevoir mon système pour ourdissage sectionnel, donc pas encore pu essayer.
Donc l'idée serait de continuer de préparer mes fils de chaîne sur un ourdissoir basique, juste que là je ferais des sections séparées, au lieu d'ourdir ma chaîne totale.
Le cantre ça doit être bien plus pratique et rapide. J'ai dans l'idée que c'est encombrant, est-ce le cas pour toi ? Pour l'instant je suis à l'étroit dans mon bureau-atelier, combiner informatique, couture et tissage, avec stockage de rouets et de fibres et de laine, ça remplit une pièce Donc je ne me vois pas y caser un cantre comme celui que Louët propose par exemple. Pourtant......
Évidement, pour toi le métreur serait un gain de temps et t'éviterais de compter tes tours, c'est sûr.
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Mon cantre est sensiblement le même que celui de Louet. Mais avec des pieds qui se plient et donc, je le colle contre un mur, près de mes peignes, et "ça va". Moi aussi, mon métier est dans une pièce exigüe, qui mélange informatique, donc bureau et laine et bouquins et...
L'utilisation du cantre est quand même pas mal.
Et donc, pour le métreur, tu penses que cela conviendrais alors :-)))
Si tu ourdis en section, veille bien à ce que tes sections enroulées tiennent leur place sans tomber de chaque côté. C'est à cela que servent les "cavaliers" du sytème d'ourdissage sectionnel. Sinon, si tes fils "tombent", glissent, et tu n'exposent à de sérieux problème de tension...
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Pour le métreur, comme je te l'expliquais, je crains que celui qui t'intéresse ne soit pas très précis, en même temps c'est difficile de dire. Tu recherche une grande précision, ou tu n'es pas à 1 mètre près sur une grande longueur ? Ca te donnerais une idée de ton métrage, c'est sûr.
Oui je vois bien ce que tu m'explique pour les cavaliers, je pense qu'il faut s'astreindre à ourdir de petite sections (mon ensouple sectionnelle a des sections de 2 cm je crois), sinon en effet, les fils en lisière prendrons moins de place à l'enroulement et donc, grosse galère ensuite au fil du tissage. C'est pourquoi il me semble qu'un petit râteau pour justement conserver l'écartement des fils, peut être utile.
J'avais fait cette expérience sur mon Harp, d'enrouler tout simplement la chaîne sur l'ensouple dans mettre ni baguette ni papier épais et donc... j'ai compris
Bon je trépigne, il faut que j'installe mon ensouple sectionnelle, et aussi le système de frein que j'ajoute à mon métier pour ne pas avoir à me lever à chaque fois que je fais avancer mon tissage.
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Le râteau te servira beaucoup moins que les cavaliers. Car même si tes fils sont bien présentés avec ton râteau, rien de les empêchent de glisser ensuite sur l'ensouple... Et bonjour la galère, sûr.
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J'ai l'intention d'utiliser les cavaliers + le petit râteau, je dois être maniaque de la chaîne
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Non, c'est juste nécessaire, sinon, tout ce travail de préparation, s'il n'est pas fait correctement ne mets pas en valeur le travail de la trame qui va suivre
...
Ou alors, je suis maniaque de la chaîne aussi :-)))))))
Bonne installation !
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