Cardage, teinture et filage de la laine - Fil RSS
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Merci pour tes informations Joce, très intéressant Dans mes lectures j'avais appris que les machines circulaires étaient arrivées dans les ménages avant la machine linéaire que l'on connaît aujourd'hui, parce qu'elle était plus légère. Les premières machines à tricoter linéaires étaient en fonte, donc très lourdes. Après, cela s'est inversé.
Des chaussettes d'environ toutes la même pointure mais avec un nombre de mailles différentes . De gauche à droite : cylindre de 54 aiguilles avec laine Régia 6, cylindre de 72 avec laine type Regia 4, cylindre 84 avec laine Zephir et cylindre 130 avec coton 20/2 :
Détail des chaussettes 130 mailles et du fil de coton que j'ai utilisé :
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Ou la la ! quel beau travail !
Si les machines ont un âme, elle devait frétiller de contentement
Sandrine, tu as utilisé 4 machines différentes ou tu peux modifier le nombre d'aiguilles ?
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Je peux adapter le nombre d'aiguille sur certaines machines, parce qu'elles étaient fournies avec un jeu de cylindres différents (le cylindre c'est l'équivalent de la fonture d'une machine linéaire). Par exemple la marque Canadienne Legaré (il me semble que Joce utilise aussi celle-ci) était vendue avec 1 cylindre de 54 et 1 cylindre de 72 (et un plateau pour les côtes de 36 aiguilles). Je ne pourrais pas tricoter 54 aiguilles d'un cylindre de 72 aiguilles, c'est soit je tricote toutes les aiguilles, soit je change de cylindre si j'ai besoin d'avoir moins d'aiguilles parce que ma laine est trop épaisse. Enfin, certains arrivent à tricoter une aiguille sur deux, mais je n'ai pas encore testé.
Sur la Semeuse de 130 aiguilles, je n'ai pas de cylindre différent, et les cylindres Legaré ne s'adaptent pas sur elle. C'est pourquoi j'envisage de faire refaire un cylindre qui aurait par exemple 72 aiguilles, histoire de pouvoir tricoter une laine un peu plus épaisse. Mais si je veux pouvoir tricoter des côtes et utiliser le dispositif jacquard, il faudra que je fasse faire également le plateau de côtes et le cylindre jacquard
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En effet Sandrine, il s'agit d'une Légaré.
Il est possible de tricoter en montant une maille sur deux, cela permet de faire des chaussettes pour des enfants de différents âges. J'ai déjà expérimenté cela, d'ailleurs c'est ma grand-mère qui me l'avait appris car elle le faisait. Puis j'en ai tricoté à quelques reprises, pour des petits enfants. Encore là, en utilisant soit le cylindre de 54 ou de 72 aiguilles on obtient des bas de plus petit ou plus grand format.
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Merci de ses précisions Sandrine.
Ce sont des machines sophistiquées et de précision.
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Exact Chantal, ce sont des machines sophistiquées. Il y a beaucoup de réglages / paramètres, davantage que sur une machine à tricoter double-fonture linéaire, au début c'est déroutant.
Joce merci pour l'information, encore une expérimentation en plus qu'il faudra que j'essaye
Tu as hérité de la machine de ta grand'mère ? C'est elle qui t'a appris à t'en servir ?
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Oui,c'est bien cela Sandrine. Dans les 10 -15 dernières années de sa vie, ma grand-mère trouvait difficile de monter sa tricoteuse seule et me demandait de venir l'aider lorsqu'elle voulait s'en servir. Je trouvais toujours ça très intéressant. De fil en aiguilles, (sans jeu de mots) elle m'a transmis ses connaissances et me donnait des indications pour les cas plus précis.
Au début, une fois la machine sortie de sa boîte, elle prenait les commandes, mais toujours en m'expliquant ce qu'on devait faire, puis peu à peu elle me laissait prendre la place en jetant un oeil sur ma progression.
Comme elle prenait de l'âge, il lui arrivait de temps en temps d'avoir quelques difficultés à se souvenir de petits détails, je l'aidais alors à se souvenir. Elle notait dans un petit calepin les modèles de chaussettes qu'elle faisait. Je m'y réfère encore.
En même temps, elle me racontait comment elle utilisait la tricoteuse, et me racontait aussi comment mon arrière-grand-mère, sa belle-mère à elle, utilisait la sienne. Elle disait qu'elle était très habile et réalisait des choses qu'elle même était incapable de faire. Elle m'avait aussi dit que l'arrière-grand-mère filait un fil très fin et très rapidement.
C'est aussi à cet époque, que grand-maman m'a enseigner à retordre la laine au rouet. Elle achetait la laine à un seul brin (célibataire) pour faire les chaussettes, qu'elle teignait pour ensuite retordre au rouet. C'est là qu'elle m'avait dit qu'on tournait dans un sens pour filer, et dans l'autre pour retordre. Mais comme je n'avais pas fait l'exercice, je n'avais pas vraiment fait attention à cela. Ce n'est que lorsque j'ai filé et retordu mon premier fil, que je me suis rendu compte que ça n'allait pas. Puis en réfléchissant au problème, je m'étais souvenu de ce qu'elle m'avait dit à ce sujet.
Après le décès de grand-mère, mon grand-père de qui j'étais aussi très proche, m'a donné la tricoteuse de grand-maman en précisant que personne ne savait comment la faire fonctionner.
C'est ainsi que j'en ai hérité.
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génial ces transmissions !
Superbes tes chaussettes sandrine
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Bravo Sandrine! tes chaussettes sont sublimes!
@Joce1000: bel exemple de transmission!
Moi j'ai encore les petits cartons avec échantillons de point que ma grand-mère m'avait donnés pour m'apprendre le tricot.
Dernière modification par yuki (21-03-2018 10:41:43)
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Quelle belle histoire Joce!
Est-ce que tu pourras la continuer?
Et Sandrine! Je ne pensais pas qu'on pouvait faire soi-même des chaussettes aussi fines! Génial!
Dernière modification par Loulotte (20-03-2018 20:27:35)
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La dernière arrivée...
Une "Gauloise éclair" de 1909.
Il manque les aiguilles sur ce cylindre de 96 mailles, j'en ai commandé aux US.
Après un bon dégrippage ce week-end, la machine fonctionne et possède tous ses accessoires. Au sommet du mât il y a une sonnette, probablement pour détecter d'éventuels nœuds dans la laine. Il reste de la laine d'époque sur un cône. J'ai aussi la caisse en bois, et trésor des trésors, le mode d'emploi, hélàs en très mauvais état avec beaucoup de parties manquantes. Je vais le scanner.
La Gauloise est une fabrication anglaise pour le marché français, c'est un clone de ma machine hollandaise Wikuna.
Marie-Claire qui s'inquiétait que je ne délaisse mes machines à chaussettes au profit de ma nouvelle machine à tricoter, y'a pas de soucis à se faire
Sinon, voici une paire de chaussettes que j'ai réalisés sur ma Semeuse de 132 aiguilles ce printemps, et boquée sur les formes à chaussettes qui étaient avec la machine, y'a pas ça présente bien :
Avec la mauvaise saison qui s'en vient, j'aurai l'occasion d'en tricoter d'autres. Mais là je suis encore beaucoup au jardin.
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Sandrine, tu es en train d'acquérir une expertise dans le domaine des machines à chaussettes anciennes ; un savoir presque perdu qui revient au jour
Les chaussettes sont magnifiques et peuvent être classées "chaussettes de luxe"
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Quelle finesse!
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D'accord avec Chantal, c'est beau de pouvoir retrouver ce savoir-faire...
Très jolies chaussettes ! Impressionnée par la finesse...
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wouaaaah quelles belles chaussettes !
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Aaaaaaah ces chaussettes ! Superbes.
Et la machine aussi.
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impressionnant, elle est dans de bonnes mains.... !
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c'est super de faire marcher cette vieille machine !
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Ces vielles machines sont des merveilles d'ingéniosité et sutout de solidité.
Récompensée en 1914, ça veut dire qu'elle existait bien avant.
Avons-nous des machines, aujourd'hui, qui vont vivre 100 ans ?
Et félicitations pour tant d'acharnement et de beaux résultats.
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sandrine, impressionée comme toujours je suis
tu auras la machine avec toi à bonzée?
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En effet Roméo, j'y pense à chaque fois que je me sers de ces machines, je suis impressionnée par ce que l'on a su faire simplement, avec du métal et beaucoup de main d’œuvre.
Pour les curieux, voici les documents qui étaient avec la machine :
- le catalogue des établissements Amineaux (machines "la laborieuse", mais Amineaux fabriquaient aussi La Semeuse)
- les tarifs 1926
- le mode d'emploi de 1909 de la machine "La Gauloise", mode d'emploi qui peut aller pour n'importe quelle machine à chaussette. Il est en mauvais état, je me demande qui a grignoté tout ce papier comme ça !
Taty : non, elle est trop fragile et trop lourde (d'ailleurs une partie en fonte a cassé durant le transport, heureusement que je connais dans le village un génie du métal qui m'a réparé ça !). Mais si tu passe me voir en novembre, tu la verra
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tu fais un sacré joli boulot avec ces machines !!! je suis épatée par la rapidité avec laquelle tu les prends en main....
Je vais commencer des chaussettes aux aiguilles, mais je vais surement mettre plus de temps que toi à les tricoter!!!
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Et enfin, la première paire avec de vraies côtes 1/1 sur La Semeuse
J'ai donc limé toutes les aiguilles du coteleur (65...) pour qu'elles puissent s'insérer dans les fentes puisque je n'ai pas réussi à trouver les bonnes aiguilles.
130 mailles en tout. Il faut plus d'1 heure pour faire 1 chaussette, et prendre bien son temps avec les manipulations d'aiguille, la moindre maille qui saute et c'est tout de suite très compliqué... Idem pour le grafting à la fin.
J'ai utilisé du Colcolastic (mélange coton mercerisé 20/2 avec 1 brin de lycra), proposé plutôt pour faire des effets en tissage. Mais ça va super-bien pour des chaussettes, car le coton seul se détend très vite. Là ça donne un aspect laine à la chaussette, qui paraît petite puisque le lycra se resserre au lavage. En réalité elles me vont très bien !
Bon maintenant il faut que je me familiarise avec l'option jacquard (en particulier, comment démarrer à l'endroit voulu et changer de rang de motif). Et puis j'ai encore un outil mystérieux dont je ne sais pas me servir :
Je suis presque sûr que c'est pour renforcer le talon, je vois où l'installer, mais lorsque j'enfile un brin de laine dedans et que je tricote, il ne se passe rien, y'a quelque chose que je n'ai pas compris.
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Tes chaussettes sont impeccables. Je ne pensais pas qu'on pouvait aussi faire du jacquard avec ces machines.
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